Le seuil symbolique de 2000 morts a été atteint et les routes algériennes continuent de tuer chaque année d’avantage et rien ne semble arrêter la tendance.
Les chiffres annoncés par le ministère des Transports sont inquiétants. Plus de 2000 morts ont été enregistrés sur nos routes durant les 6 premiers mois de l’année en cours, a annoncé le ministère des Transports. Le chiffre est en légère hausse par rapport à l’an passé, ajoute la même source, citée ce matin par la radio publique. A titre illustratif, durant la journée de samedi dernier, les services de gendarmerie ont enregistré pas moins de 16 morts dans 48 accidents différents sur l’ensemble de territoire national. 4 décès ont été enregistrés dans la seule wilaya de Bouira, annonce la même source sécuritaire.
Le nombre de décès risque encore de grimper, même si le mois de Ramadhan est l’une des périodes qui enregistrent le plus de décès sur les routes. Près de 300 personnes ont trouvé la mort depuis le début du mois en cours, faisant de cette période la plus meurtrière de toute l’année. Seuls 3% des accidents sont causés par les poides lourds. Mais 40% des décès sont générés par ces gros engins.
Pour minimiser la portée de ces chiffres, le ministre des Transports Amar Tou a indiqué à la radio que l’Algérie « occupe la 3ème place au niveau maghrébin, la 42ème africaine et 98 au niveau mondial » en ce qui concerne le nombre de décès par accidents. Les chiffres, eux, disent le contraire. Le ministre a indiqué également que le dédoublement des voies de circulation et le contrôle des véhicules « diminuerait » le nombre de mort.
L’Algérie comptera, vers la fin 2013, près de 8 millions de véhicules faisant d’elle le plus important parc automobile en Afrique.
Essaïd Wakli