La grève des postiers entamée mercredi dernier se poursuit toujours. Lancée par un syndicat autonome, le Syndicat national autonome des postiers (SNAP), celui-ci a touché apparemment une vingtaine de wilayas dont la Capitale. Les raisons sont liées à des revendications socioprofessionnelles ainsi qu’à un problème autour de la gestion des œuvres sociales par le syndicat d’Algérie poste affilié à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens).
En effet, les grévistes réclament une enquête à propos de la gestion de ces fonds. Le syndicat de l’entreprise est dirigé par Mourad Bendjedi, élu le 19 décembre 2011. Un syndicat qui dépend de la fédération des postes et télécommunications (UGTA) présidé par Mohamed Tchoulak qui est en place depuis plus d’une quinzaine d’année. Concernant leurs revendications socioprofessionnelles, les travailleurs réclament l’application des effets rétroactifs des augmentations décidées en 2011, comme cela a été convenu avec l’administration il y a quelques mois ainsi que la mise en application de la nouvelle grille des salaires.
Cette grève a créé quelques désagréments puisqu’elle a pris les clients d’Algérie Poste au dépourvu étant donné qu’il n’y avait pas de préavis. D’autant plus qu’elle intervient avec la période des retraits des salaires. Un atout supplémentaire, donc, entre les mains des grévistes qui veulent, en créant cette situation, pousser la direction à accepter leurs doléances.
Pour l’heure rien n’indique que ce «conflit» va trouver une solution dans les plus brefs délais. D’autant plus qu’outre ces revendications socioprofessionnelles, les grévistes s’attaquent au fond des œuvres sociales, géré par le syndicat de l’entreprise affilié à l’UGTA, comme c’est le cas dans toutes les autres entreprises. Une manne financière gigantesque, que les gestionnaires ne sont pas prêts à céder.
Elyas Nour