Algérie : seuls les jeunes qui veulent devenir policiers ou gendarmes sont dispensés du service national

Redaction

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Annoncée en grande pompe, la suppression de la Carte militaire dans les contrats d’embauche ne profitera pas à la majorité des jeunes Algériens. La mesure, contenue dans une directive de Abdelmalek Sellal, ne concerne qu’une infime minorité de jeunes.

Selon plusieurs sources, la circulaire de Abdelmalek Sellal visant à dispenser les jeunes demandeurs d’emplois de la carte militaire, ne concerne que les postulants aux postes de travail dans les corps constitués (police, douanes et protection civile ». Les autres demandeurs d’emplois sont concernés, mais uniquement à titre provisoire. Les centres du service national sont effectivement invités à leur délivrer des sursis de 6 mois, renouvelables une seule fois. Autrement dit, au bout d’une année, le problème se posera de nouveau, puisque les conditions d’attribution de la carte militaire sont toujours les mêmes et demeurent inchangées. Ainsi, les jeunes en âge d’aller sous les drapeaux sont rattrapés par ce devoir une fois leurs études terminées. Pis encore, les services du ministère de la Défense n’attribue même pas de sursis pour les étudiants qui s’éternisent à l’université. Même les étudiants qui souhaitent suivre un autre cursus sont privés de ce sésame, pourtant nécessaire lorsqu’il s’agit d’aller chercher du travail.

Depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, la carte militaire est « offerte » aux jeunes qui dépassent 30 ans de manière épisodique. Seuls les jeunes émigrés qui suivent un cursus universitaire à l’étranger se voient attribuer sans difficulté le précieux document.

Essaïd Wakli