Algérie. « Stop aux agressions à l’hôpital » : l’appel de détresse d’un médecin agressée

Redaction

Chahla Nihad est une résidente en première année en gynéco-obstétrique à l’EPH d’Ain Taya, une commune située à une vingtaine de Km à l’est d’Alger. Cette jeune femme vient d’être agressée au moment où elle assurait sa garde. Aujourd’hui, elle appelle à la solidarité et au soutien de tous les algériens qui ont ras-le-bol de la violence en lançant une action de protestation, à travers tous les hôpitaux du pays, le 30 novembre prochain.

Le personnel médical et paramédical n’est pas à l’abri des violences qui prennent une ampleur inquiétantes dans notre société. Ce ne sont donc pas uniquement les femmes en général qui subissent les affres de la violence, mais également les femmes médecins, chargées de soigner et d’assister les malades hospitalisés. Ces femmes infirmières ou médecins sont, souvent, prises à partie par des agresseurs qui n’hésitent pas à recourir à la violence pour se faire entendre. Preuve en est, le témoignage de cette jeune résidente en 1ère année en gynéco-obstétrique à l’EPH d’Ain Taya qui fut agressée pendant sa garde. Pour dénoncer les violences que subit de plein fouet le personnel médical et paramédical au sein des hôpitaux de notre pays, le docteur Chahla Nihad a décidé de rompre le silence et de médiatiser sur les réseaux sociaux son agression afin d’exprimer son ras-le-bol face au manque de sécurité et la précarité des conditions de travail jugées pitoyables. En rendant public sa photo et son témoignage, ce médecin a appelé dimanche 30 novembre à une massive action de solidarité et de soutien pour dire « stop aux agressions à l’hôpital ».

Soyons solidaires et agissons !

Sur Facebook, le docteur Nahla a créé un événement  qui se déroulera le 30 novembre 2014. Sous le slogan « soyons solidaires et agissons », cette victime de l’endémique violence qui ronge nos hôpitaux, appelle le personnel médical et paramédical de chaque hôpital à se réunir, sur son lieu d’exercice, entre 9h et 10h30. « Cet appel n’est en aucun cas un mouvement de manifestation », explique Dr Chahla, mais un mouvement de protestation qui vise à «attirer l’attention de tout un chacun et surtout de notre tutelle sur le manque de sécurité et des agressions qui en découlent », ajoute-t-elle. Dr Chahla insiste auprès du personnel soignant pour assurer le service des urgences et ce, afin de ne pas léser les patients.

Par Nourhane. S. 

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