Après deux rassemblements à Tizi-Ouzou et à Aokas (Béjaïa), le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) a organisé, ce samedi à Akbou, un autre rassemblement pour réclamer le respect « de la liberté du culte dans le pays ». Le rassemblement, organisé devant la salle de cinéma de la ville, a regroupé quelques dizaines de personnes, selon des sources locales.
«Cette initiative n’est destinée à contrer aucune religion mais elle tend à faire respecter un des fondements de la démocratie : la liberté de conscience incarnant le droit à la différence qui est un droit élémentaire et inaliénable », estime Sofiane Kharbouche, un des initateurs de ce rassemblement, cité par l’agence du MAK, Siwel.
« Le rassemblement d’Akbou au même titre que les deux précédents, n’est pas un rassemblement des non jeûneurs mais une initiative citoyenne qui regroupe des kabyles de confessions différentes : musulmans, chrétiens, agnostiques, athées, pour dénoncer dans l’union et la diversité l’inquisition imposée par l’Etat algérien et ses satellites salafistes », ajoute la même source. Les manifestants, qui ont mangé des sandwichs et pris des boissons, se sont dispersés dans le calme.
Deux autres rassemblements ont déjà eu lieu à Tizi-Ouzou et Aokas. Le premier rassemblement de la ville de Genêts a donné lieu à une réaction des salafistes qui ont organisé, le lendemain, un « iftar collectif » dans le même endroit.
Interrogé sur ce phénomène, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa a rappelé l’inviolabilité de la liberté de conscience, tandis que le président du Front pour la Justice et le développement, Abdellah Djaballah, demande à l’Etat d’être ferme avec des «impies».
Essaïd Wakli