La violence scolaire inquiète en Algérie. Elle sème un véritable vent de panique parmi les parents et surtout les enseignants. Ces derniers ont décidé, d’ailleurs, d’enclencher une grève pour interpeller les autorités sur la nécessité d’agir contre cet fléau. Et pour ce faire, Le Conseil des Lycées d’Alger (CLA), un syndicat autonome, a déclaré qu’il était prêt à mobiliser tous les lycées d’Alger pour entamer une grève le 25 février prochain.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le CLA explique que l’objectif de cette grève est « de signaler la montée croissante de la violence dans l’Ecole ». Le CLA ambitionne également de « dénoncer » également « la passivité de la tutelle devant ce phénomène qui gangrène l’école Algérienne ». Le CLA affirme vouloir continuer « à lutter contre ce phénomène étranger à notre société ». Cependant, les autorités concernées, notamment le ministère de l’Education Nationale, ont observé un silence mystérieux sur les récentes agressions dont ont été victimes plusieurs enseignants et élèves. En dépit de toutes les sonnettes d’alarmes tirées par les enseignants et les parents d’élèves, les autorités semblent incapables de traiter ce problème en lui apportant la réponse adéquate.
Pour rappel, ces dernière semaines plusieurs incidents enregistrés dans les écoles, les lycées notamment, ont provoqué l’indignation des Algériens. L’opinion publique a été bouleversée par le tragique sort d’une jeune enseignante à Oran qui s’est retrouvée aux urgences après avoir été battue et sauvagement agressée par son élève dans sa classe sous les yeux des autres élèves ! En même moment, toujours à oran, au lycée Mohamed Ben Othmane El Kébir, des élèves pyromanes, en classe de terminale, ont mis le feu mardi dans une salle de cours. Ils ont provoqué un incendie qui a failli ravager tout leur établissement. Ces dérapages prouvent qu’un véritable climat d’insécurité a été instauré dans nos lycées. Et il est urgent de remédier à cette amère réalité…