Le commerce de bébé se développe dangereusement en Algérie.
La clinique de gynécologie obstétrique « Ben Boulaid » à Blida est encore sous le choc. Mardi dernier, les services de sécurité de cette clinique ont empêché une opération de « vente » d’un nouveau genre. La vente d’un nouveau-né.
Derrière cette opérante marchande deux employées de la clinique et la mère du bébé, une femme célibataire. Cette vente devait leur rapporter pas moins de 45 millions de centimes, indique le quotidien arabophone El Khabar, dans son édition de samedi.
Ces deux employées de la clinique étaient dans le collimateur des agents de sécurité depuis plusieurs semaines. Ces derniers, qui ont découvert l’existence de ce marché au noir, enquêtaient effectivement sur la clinique « Ben Boulaid ». Les deux femmes ont été placées en examen par le procureur de la République près du tribunal de Blida et devront prochainement comparaître devant le juge.
Des prix d’achat en hausse
Depuis le début de l’année, c’est une quinzaine de bébés, qui ont vu le jour dans cette clinique, qui ont été « vendus », selon El Khabar. Le plus souvent, ce sont des mères célibataires qui se séparent de leur progéniture contre rétribution.
Le phénomène n’est pas nouveau. Il est apparu en 2007 lorsqu’un bébé a été porté disparu par les services sociaux d’un établissement hospitalier, rappelle le quotidien arabophone. Une enquête avait aussitôt été déclenchée à l’époque et plusieurs responsables avaient été sanctionnés. Une sanction qui n’aura donc pas servi d’exemple puisque le phénomène perdure depuis. Les prix des nouveaux-nés ont même connu une hausse…
Elyas Nour