La consommation des drogues s’est-elle définitivement banalisée ? C’est la question qui s’impose au regard des quantités considérables qui envahissent l’Algérie. En plus des drogues traditionnelles, de nouveaux types de poisons, à l’image de la cocaïne, arrivent dans le pays, selon les chiffres fournis, hier, par les services de la Gendarmerie nationale.
Dans son bilan, qui concerne les 6 premiers mois de l’année en cours, la Gendarmerie nationale a fait état de la saisie de « 20.619 kg de kif traité au niveau des frontières, particulièrement celles de l’Ouest et du Sud-Ouest, en plus de 22.031 kg saisis à l’intérieur du pays en provenance de l’Ouest et 939 kg rejetés par la mer, soit un total de 43.643 kg ».
Par ailleurs, « une quantité estimée à 82.476 comprimés psychotropes a été saisie au cours de la même période, ainsi que 82.828 kilogrammes de cocaïne à l’ouest et au centre du pays ».
Dans son bilan, la Gendarmerie nationale signale que « le plus grand nombre d’affaires liées au trafic de stupéfiants a été enregistré au niveau du Centre avec 770 affaires, l’Est (573) et l’Ouest (543) ».
De pays de transit, l’Algérie est devenu avec le temps un pays de consommation de tous types de drogues. Les quantités qui circulent en dehors de tout contrôle sont évidemment inconnues.
E. Wakli