Faut-il croire les autorités de la wilaya d’Alger sur la lutte menée contre les constructions illicites ? C’est la question que se posent de nombreux algérois. Ces derniers constatent au quotidien que des villas gigantesques fleurissent en toute illégalité dans plusieurs communes qui ceinturent la capitale, Alger.
A Bab Hassan, juste à proximité de l’autoroute qui relie Birtouta à Chéraga, des villas sont érigées sur des terrains inappropriés et inadaptés. Aucune instance officielle n’a accordé la moindre autorisation d’urbanisme. Et pourtant, ces villas rivalisent de luxe. Leurs propriétaires ne se cachent nullement et dirigent leurs chantiers au vu et au su de tout le monde.
A Khraïcia, c’est dans les environs du nouveau stade de cette commune que des constructions illicites voient le jour à un rythme effréné sans que personne ne trouve rien à redire alors que cette petite localité connaît une profonde destruction de son modeste tissu urbain. A Douera, à proximité du nouveau barrage, de nombreuses maisons sortent de terre dans l’indifférence générale des autorités locales. Sur place, la police de l’urbanisme brille par son absence. Les voisins subissent les désagréments de ces chantiers anarchiques. Souvent, la toiture de ces nouvelles constructions illicites ne laissent plus passer le moindre rayon de soleil dans le petit jardin des maisons des voisins infortunés. Certains assistent même à la confiscation de leurs terrains privés. Officiellement, d’ici la fin 2017, toute construction non mise en conformité ne peut faire l’objet ni d’une transaction immobilière ni de la souscription d’une assurance contre les risques et catastrophes naturelles. De même qu’elle ne peut bénéficier d’une quelconque viabilité ou servitude publique, tels l’assainissement, les amenées d’énergie et d’eau potable. Ces menaces demeurent, pour l’instant, de simples effets d’annonce. Et sur le terrain, la mafia de l’immobilier opère en toute légalité et poursuit son business florissant.