La harga, ce fléau qui met en péril la vie des jeunes algériens, n’a pas disparu de notre pays. Au contraire, il est revenu en force au cours de cette année. Preuve en est, rien qu’à Annaba, depuis début 2015, pas moins de 344 candidats à l’émigration clandestine ont été arrêtés par les gardes-côtes.
152 de ces harragas ont été arrêtés depuis le seul mois de décembre en cours, expliquent des responsables du Service d’assistance médicale d’urgence (SAMU) de la wilaya d’Annaba, dans une déclaration à l’agence officielle APS. La même source a indiqué que la majorité des tentatives d’émigration partent des côtes de Sidi Salem dans la commune d’El Bouni et d’Oued Boukrat à Seraïdi au Nord-est du Cap rouge d’Annaba.
Le regain de la harga sur les plages d’Annaba témoignent de l’ampleur du malaise social qui continue de toucher une frange importante de la jeunesse algérienne. Cette semaine, 25 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi.
Très peu de données sont disponibles concernant la harga dans les autres wilayas côtières du pays. Mais ces informations qui nous parviennent d’Annaba suffisent pour illustrer l’ampleur de la recrudescence du phénomène.