Annaba : policiers et criminels, comment est-ce possible ?

Redaction

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L’assassinat de l’enseignant de Annaba par un commissaire de police soulève la question de l’usage des armes par des policiers travaillant dans cette ville située à l’Est du pays. Puisque ce meurtre n’est malheureusement pas unique dans les annales criminelles de cette région.

Rien que durant l’année 2011, plusieurs crimes ont été perpétrés par des policiers qui ont eu recours à leurs armes de service.  C’est le cas de ce policier du quartier Sidi-Salem qui a tué, durant le mois de Ramadhan 2011, trois de ses voisins pour la simple raison qu’ils ont utilisé frauduleusement son téléphone. Depuis, le policier assassin a été condamné à 20 ans de prison.

Le mois d’avril de la même année, un jeune policier de 25 ans avait mis fin à la vie d’une étudiante et de l’un de ses collègues. Les deux victimes l’accompagnaient dans un véhicule. Les raisons de ce meurtre demeurent jusqu’à aujourd’hui inconnues.

Un autre crime est resté irrésolu. Il s’agit d’un meurtre qui s’est produit la même année à Annaba. Une jeune fonctionnaire de police a tué un fonctionnaire de l’agence locale de l’Emploi. Une femme de ménage travaillant dans le même immeuble que la première victime a également succombé aux blessures causées par l’arme de la jeune policière. Les enquêteurs avancent que les raisons du meurtre sont liées à une liaison sentimentale qui liait la policière criminelle à sa victime. Ces quelques crimes, rapportés par la presse, n’ont pas manqué de susciter l’indignation générale à Annaba. Le dernier crime commis par un commissaire de Police dans un établissement scolaire a relancé la polémique sur les abus et dépassements des agents de la sûreté nationale. Mais face aux inquiétudes et interrogations de la société civile, la DGSN, elle, observe pour l’instant, un silence mystérieux…

E. W.