8 mars: Appel à un rassemblement pour les droits des femmes algériennes à Paris

Redaction

Par opposition à la nouvelle loi votée cette semaine en Algérie et qui prône l’acquittement d’un époux si une victime lui pardonnait, un rassemblement sera organisé dimanche 8 mars à Paris. La cinéaste Djama Sofia appelle le plus grand nombre à se mobiliser en se rassemblant à 14h devant l’Ambassade d’Algérie, pour dire non aux visions rétrogrades, à l’islamisme ordinaire et lutter pour la justice et les droits des femmes.

Une nouvelle fois mis à mal par une loi, les droits des femmes en Algérie semblent rognés par les visions rétrogrades de certains hommes, qui, au nom de l’Islam, vont parfois jusqu’à justifier que les maris infligent des coups à leur femme, sous prétexte de se comporter selon les préceptes de la religion. Des sorties médiatiques choquantes sont quasi quotidiennes en Algérie, à l’image du député de l’Alliance de l’Algérie Verte (AAV), Mohamed Daoui , qui a affirmé que les femmes étaient responsables des violences qu’elles subissent, en raison de leur accoutrement et de leur « maquillage ». « On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme » a osé affirmer le député.
Récemment, un loi assez scandaleuse a été adoptée: Le principe de l’acquittement d’un époux si une victime lui pardonne. Une nouvelle législation rétrograde pour la société algérienne.

La cinéaste Djama Sofia justifie la nécessité de ce rassemblement en mettant en exergue un « islamisme ordinaire » et pernicieux, qui trouve une place au sein de la société jusqu’à en devenir la norme et l’ordre moral unique auquel il faut se tenir. Il est même au dessus des lois constitutionnelles. C’est ainsi que souvent des policiers en oublient leur prérogatives en osant des remarques désobligeantes à l’encontre des femmes qui ne portent pas le voile qui viennent porter plainte pour harcèlement ou agression.

Les enjeux du rassemblement ont été ciblés sur la page Facebook de l’organisatrice de l’événement :

– Pour l’abrogation du code de la famille.
– Pour l’égalité entre citoyennes et citoyens algériens.
– Pour une instruction automatique de la justice dès constatation d’une violence conjugale et /ou toute forme de violence contre les femmes.

« L’Abrogation du code de la famille et réhabiliter le statut de la femme égale à l’homme, sont des conditions non négociables pour retrouver une société saine et équilibrée. Ce que la femme peut accomplir, l’homme le peut aussi« , a-t-elle conclu au sujet de l’événement.

Le lieu de rendez-vous est fixé au dimanche 8 mars à 14h, au 50-52 rue de Lisbonne, 75008 Paris, Métro Monceau.