L’association Suisse Alternatiba Léman vient d’inviter la fondation Amidoul, chargée de la réalisation du nouveau ksar Tafilelt de Béni-Isguen à Ghardaïa, à Genève en Suisse, du 18 au 22 septembre, afin de s’inspirer de ce beau projet qui allie parfaitement l’architecture algérienne typique à la modernité. Cette expérience, qui s’inscrit dans le cadre de la préservation de l’environnement, témoigne du savoir-faire des Algériens qui ne cessent de prouver leur ingéniosité.
Le docteur Ahmed Nouh, président de la Fondation Amidoul, initiatrice du projet du ksar Tafilelt a déclaré à l’APS que sa fondation a été invité par l’association Suisse Alternatiba Léman pour présenter l’expérience du nouveau Ksar de Tafilelt, mariant l’architecture et le développement durable avec un intérêt particulier pour la préservation de l’environnement et le cadre de vie. C’est à l’occasion du festival transfrontalier des initiatives locales pour le climat et le bien-vivre ensemble que s’inscrit cette invitation durant laquelle des conférences sur l’habitat durable dans le sud algérien, notamment l’architecture du M’zab, ainsi que l’expérience du Ksar de Tafilelt et de l’éco-parc éponyme, seront animées.
S’exprimant sur l’intérêt de cette expérience pour sa fondation, le Dr Nouh a déclaré: « La participation de notre fondation, sur invitation de l’association Alternatiba Léman qui milite pour construire un monde meilleur, en relevant le défi climatique, est le fruit de notre engagement en faveur de la préservation de l’écologie et de la projection de notre patrimoine architectural dans la modernité ».
Cette expérience unique a obtenu le premier prix de la Ligue arabe de l’environnement 2014. Elle prouve l’ingéniosité des architectes algériens qui ont pu mettre en place un modèle représentant une référence en matière de préservation du patrimoine architectural alliant modernité, confort de vie et bioclimatique ainsi que l’écologie.
De son côté, Amara Moussa, ingénieur et membre de la fondation Amidoul, a souligné que «le nouveau ksar obéit aux exigences du développement durable et constitue un bel exemple de construction bioclimatique, assimilant architecture pédagogique et principes écologiques, avec l’objectif de répondre à une demande des jeunes et de contribuer à la lutte contre la crise du logement ».
Ce ksar s’inscrit dans une logique environnementale et de développement durable, en créant un équilibre entre l’homme et son environnement et dans le souci de mieux vivre, en s’inspirant de certaines coutumes ancestrales qui ont permis aux oasis, en général, et à celles du M’zab en particulier, de survivre dans un environnement hostile et rude, ont-ils expliqué.
Lancé en 1997, ce nouveau ksar, qui s’étend sur un site rocheux d’une superficie de 22 hectares, compte 870 habitations et a été conçu pour une meilleure qualité de vie, en s’appuyant sur l’interprétation consciente de l’héritage architectural ancestral et la préservation de l’environnement.
Nourhane S.