Hacene Ferhati, membre de l’association SOS Disparus et militant des droits de l’Homme, subit en ce moment une intimidation de la part des services de sécurité. Son cas n’est pas isolée, les arrestations arbitraires se poursuivent.
En effet, dans un communiqué rendu public par la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) et signé par Nour Eddine Benissad, on apprend que Hacene Ferhati a été réveillé ce dimanche, à 5 h du matin, dans sa chambre d’hôtel, alors qu’il se trouvait à Béjaia, par des policiers qui l’ont « prié » de les suivre au commissariat. Pour quel motif ? Les éléments des services de sécurité qui l’ont interpellé lui ont signifié qu’il y avait un avis de recherche à son encontre. Finalement, après une heure d’attente dans le commissariat, celui-ci a été relâché sans que l’intéressé n’ait pu en savoir plus sur cet avis de recherche.
Pour la LADDH, il ne s’agit là ni plus ni moins que d’un « acte qui ressemble plus à de l’intimidation qu’à de la méprise ». La Ligue ajoute que ces pratiques, qui s’apparentent à des arrestations arbitraires, sont « inacceptables ». La LADDH, qui dénonce une « interpellation injustifiée », se demande « comment croire qu’une personne qui participe chaque mercredi, depuis plus d’une dizaine d’années, au rassemblement hebdomadaire des familles des disparus devant le siège de la Commission des droits de l’Homme, puisse être considérée en fuite par les services de polices ».
Ce n’est pas la première fois qu’un militant des droits de l’homme est victime d’une arrestation arbitraire. Dans bien des cas, ils sont arrêtés au cours de rassemblements sur la place publique et conduits pour plusieurs heures aux commissariats. Une manière comme une autre de les dissuader de continuer leurs combats.
Elyas Nour