Hémophilie: Adlène a besoin de près de 6 milliards pour une prise en charge à l’étranger

Redaction

Rebaï Mohamed Adlène  est atteint, depuis sa naissance, d’hémophilie. On a diagnostiqué cette maladie héréditaire grave et rare, consistant en la coagulation sanguine, lorsqu’il avait 16 mois, à l’occasion de son évacuation à l’hôpital, suite à une chute de sa poussette. Depuis, ses visites et séjours hospitaliers sont devenus quasi quotidiens. Au début, alors que sa maladie était méconnue durant la fin des années 1980, il était pris en charge au centre de transfusion sanguine de Bab El Oued. Au bout de trois ans, il a été transféré dans un autre établissement à Bouzaréah.

Par la suite, le jeune homme, habitant à Soumaa, dans la wilaya de Blida, a eu de petits accidents qui lui ont causé des complications au niveau du genou et de la hanche notamment. Les interventions et les traitements qu’il a subis n’ont pas eu l’effet escompté. Son cas s’est sérieusement compliqué suite à une infection au genou. Ayant enduré le martyre une quinzaine d’années durant, Adlène et sa famille renouent avec l’espoir de se voir soulagés de cette maladie en 2011. « C’était à l’occasion d’une opération, première du genre en Afrique, annoncée en grande pompe à l’époque, en présence d’Ould Abbas, ministre de la Santé d’alors. Mais l’intervention a malheureusement échoué », se rappelle la mère de Adlène, amère. A partir de là, le malheureux jeune homme, âgé aujourd’hui de 29 ans, est abandonné à son sort. « Ils (les pouvoirs publics) se sont servi de mon fils pour faire du tapage médiatique. Puis, ils l’ont oublié », s’indigne-t-elle.

Ces derniers mois, Adlène et ses proches ont retrouvé une lueur d’espoir. Un citoyen français, ayant pris connaissance de ce cas, a pris contact avec les membres de la famille Rebaï, qui lui a remis le dossier médical de Adlène. Au bout de quelque temps, il revient vers eux pour leur annoncer la bonne nouvelle: Adlène peut être pris en charge en France. Sauf qu’il lui fallaitt l’astronomique somme de 5,7 milliards de centimes. Depuis, une collecte de fonds a été lancée. Faute d’avoir récolté la somme nécessaire, le transfert de Adlène sur l’autre rive de la Méditerranée a été reporté à trois reprises. Tout en remerciant les personnes ayant déjà manifesté « une solidarité, une sensibilité et une générosité incroyable », la mère de Adlène fait appel à toutes les âmes charitables afin de l’aider à récolter la somme manquante. Une campagne de solidarité a également été lancée sur Facebook à l’adresse de toutes les âmes charitables, afin de délivrer Adlène et du coup, ses proches. Ces souffrances n’ont toutefois pas empêché Adlène de poursuivre des études supérieures et d’arracher sa licence en psychologie, option clinique. Le thème de son mémoire de fin d’études l’a consacré au…cancer du sein.