Aujourd’hui, c’est jour de fête chez les Musulmans… et les Juifs !

Redaction

Une première depuis 33 ans, l’Aïd al-Adha, une des plus importantes célébrations musulmanes, tombe le même jour que Yom Kippour, la fête la plus sainte du judaïsme. A l’occasion de cette coïncidence, petit rappel de leur différente signification. 

Alors que l’islam et le judaïsme n’obéissent pas aux mêmes calendriers lunaires, cette année les fêtes les plus saintes du judaïsme et de l’islam ont lieu en même temps. Les Musulmans célèbrent donc l’Aïd el Kebir, la Fête du mouton, le dimanche 5 octobre, le lendemain de Yom Kippour, qui tombe le 4 octobre. Une première depuis 33 ans, qui rappelle les points communs entre les deux monothéismes.

Aïd al-Adha, une des fêtes musulmanes les plus populaires, est symbolisée par le sacrifice du mouton. Elle commémore la soumission d’Abraham (Ibrahim) à Dieu, quand il accepte d’égorger son fils Ismaël, et que Dieu envoie un ange (l’archange Gabriel) remplacer au dernier moment l’enfant par un bélier. En souvenir de cette soumission totale, les Musulmans sacrifient un mouton et multiplient aumônes, cadeaux et réjouissances familiales.

Yom Kippour est elle le jour du Grand Pardon divin. Cette fête est à ce point importante dans le calendrier religieux juif qu’elle a été appelée par la suite « le Jour ». Après Roch Ha Shana, les juifs passent 8 jours à se réconcilier les uns avec les autres : le jour de Yom Kippour est consacré au pardon pour le mal ou les bêtises qu’ils ont pu faire face à Dieu. L’institution de cette fête serait rattachée à la mort des fils d’Aaron qui avaient pénétré dans le sanctuaire. Mais cette origine n’est pas certaine, les récits bibliques ne mentionnant jamais explicitement la célébration de la fête de Yom kippour.

Si l’Aïd al-Adha est un jour festif et joyeux en terre musulmane, Yom Kippour se démarque par sa solennité. Outre un chômage et un jeûne complets, Yom Kippour est marqué par d’autres rites de mortification. Cinq offices de prière, de nombreuses compositions liturgiques, confessions et autres coutumes dont le jeûne de la parole viennent renforcer l’atmosphère austère et solennelle du jour.