Le réseau Internet connait cette année aussi de grosses perturbations en période d’examens du baccalauréat. Les réseaux sociaux, les messageries électroniques et même les moteurs de recherches sont inaccessibles depuis les réseaux 3G/4G. Dans l’espoir d’apporter une certaine crédibilité au brevet, notamment à travers le brouillage des réseaux mobiles pour se prémunir contre la fraude, les autorités ont fait le choix de pénaliser toute la population. De telles mesures sont inimaginables dans d’autres pays ou Internet est un facteur de croissance économique.
De grosses perturbations sont survenues sur le réseau Internet, rendant impossible la connexion mobile via 3G et 4G, depuis le début des épreuves du BAC. Pour empêcher les fraudeurs de sévir, les autorités ont, tout simplement, restreint l’accès à Internet actuellement disponible aux seuls utilisateurs de l’ADSL. Cette mesure radicale pénalise plus de 12 millions d’abonnés aux réseaux 3G/4G qui se retrouvent totalement privés d’Internet.
Perturber le réseau Internet pour couper l’herbe sous les pieds d’éventuels fraudeurs est une pratique qui risque de s’ancrer. D’ailleurs la ministre de l’Éducation nationale Mme Nouria Benghebrit avait assuré que de telles perturbations n’auraient pas lieu cette année. La mesure a été prise sans même en avertir les usagés de l’Internet mobile occasionnant ainsi, des pertes considérables chez une grande partie des opérateurs économiques.
Il faut souligner le fait que la majorité écrasante des entreprises opérant en Algérie utilisent les réseaux mobiles pour leurs besoins notamment concernant le travail de terrain. La perturbation totale du réseau dans la foulée du scandale des fuites massives des sujets du BAC 2016 a occasionné, selon les estimations, des pertes qui s’élèvent à 100 millions de dinars par jours. On peut imaginer que les pertes occasionnées cette année sont moins importantes, que celles de l’année dernière mais les opérateurs économiques interpellent les pouvoirs publics pour trouver d’autres solutions afin d’éviter que cette pratique ne devienne la règle.
Selon l’expert en technologie de télécommunications M. Youssef Kerrar, rares sont les pays qui ont recours à de tels procédés. « À part l’Algérie, l’Éthiopie est l’un de ces rares pays qui ont recours à de tels procédés incongrus », a-t-il affirmé, expliquant que la méthode adoptée par les autorités algériennes demeure incomprise à l’étranger.