Six familles ont bloqué le boulevard Ben-Boulaid à Béjaïa ce mardi en installant des tentes de fortune sur la route. Ces familles ont vu leurs habitations sévèrement endommagées par le séisme de magnitude 5 qui a secoué la ville dimanche dernier et demandent à être relogées.
Des centaines de voitures se sont accumulées sur le boulevard Ben-Boulaid dans la journée de mardi. Des embouteillages inextricables se sont produits dans l’avenue ainsi que dans les quartiers limitrophes et la zone de l’arrière port. La cause ? Des protestations de familles victimes du dernier séisme qui, attendant d’être relogées, ont manifesté leur détresse.
«Nous vivons, chaque jour, avec la hantise de nous réveiller sous les décombres», raconte en pleurs une vielle dame. Les familles descendues mardi dans la rue sont les habitants d’un bâtiment colonial donnant sur le boulevard Ben-Boulaid. Leurs appartements ont déjà été endommagés par le séisme survenu en novembre dernier, ils se plaignent d’avoir enduré le «martyre cet hiver» à cause du froid et des infiltrations. Ici, les secousses telluriques sont fréquentes, mais le séisme de dimanche est celui de trop. D’amples fissures sont apparues sur toute la structure de l’immeuble et tout le plafond d’un appartement du dernier étage a cédé suite aux dernières secousses. Le bâtiment a été classé Orange par le Contrôle technique des constructions (CTC).
Heureusement, du fait de l’état déjà désaffecté de l’immeuble, peu de familles étaient présentes au moment du séisme. En attendant une solution de relogement, la plupart des habitants vivent en effet chez des parents. L’APC a affirmé pour sa part reloger ses résidents en priorité, à l’instar d’autres familles dont les maisons ont subi des dommages importants, notamment à hauteur du quartier Amimoun et la cité Oudali.
La Rédaction avec APS