Le rassemblement tenu à Béjaïa par le Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (SNATEG) à violemment été réprimé par les forces de l’ordre. Le syndicat dénonce une répression brutale et appelle la société civile à faire preuve de solidarité.
Le SNATEG a tenu un rassemblement mercredi à Béjaïa pour protester contre « des méthodes esclavagistes utilisées par les dirigeants du groupe et demander une amélioration du cadre de travail et une augmentation des salaires». Le rassemblement a violemment été réprimé, affirme le syndicat dans un communiqué rendu public sur sa page Facebbok.
Selon le communiqué, les protestataires ont été littéralement humiliés par les services de sécurité qui ont blessé plusieurs d’entre eux. «Des femmes se sont évanouies alors que les agents de police tentaient de les interpeller en usant de la violence», déplore le même syndicat. « Les meneurs de cette action ont été traités comme des criminels », dénoncent les rédacteurs du document en indiquant que « leurs téléphones portables ont été confisqués et le mégaphone ayant servi à animer cette action a été offert comme un trophée à la direction de Sonelgaz de Béjaïa » !
Le même communiqué a appelé tous les employés du groupe à réitérer cette action pour se mettre face à un « appareil sécuritaire répressif ». Un appel a également été lancé en direction de la société civile pour que cette dernière soutienne « l’action légitime » menée par le SNATEG.
Il convient de rappeler que la marche du SNATEG, prévue le 21 mas à Tizi Ouzou, a sauvagement été réprimée. Les meneurs de cette action ont été interpellés à l’intérieur même de l’hôtel où ils résidaient. Un autre rassemblement est prévu ce jeudi à Alger, devant le siège de la direction générale de la Sonelgaz, à Télemly. Les protestataires mettent en avant une liste de revendication de 36 points, parmi lesquels la reconnaissance de leur syndicat et le relèvement du salaire de 50%.