Des notables et membres de la dite société civile ont affirmés à l’APS que Bordj Badji Mokhtar, en proie à une vague de violence, depuis mercredi dernier, suite à un différent entre deux tribus, targuie «Idnane» et arabe «Berabiche», ayant causé plusieurs morts, connaît un «retour au clame progressif» depuis hier lundi.
Ainsi, selon l’agence officielle, Larbi Ladmi Abdelhamid, coordinateur de la commission locale chargée de la mise en application de l’accord de réconciliation signé entre les parties en conflit, vendredi dernier, a déclaré que «les efforts déployés pour parvenir à cet accord ont entraîné une normalisation progressive de la situation». Néanmoins, conscients que les choses ne sont pas définitivement réglées, il ajoutera : «Les concertations se poursuivent toujours avec les parties en conflit pour régler définitivement cette question». Quelques autres notables ont également affirmé qu’il y a un retour au calme dans les différents quartiers de la commune. Le Président de l’APW d’Adrar, Bekri El-Bekri, a indiqué, pour sa part, que les incidents qui ont eu lieu hier, et «signalés par certaines parties» n’ont «rien à voir avec le conflit de Bordj Badji Mokhtar».
Il faut rappeler que plusieurs journaux ont rapporté, aujourd’hui, que des accrochages ont eu lieu également hier causant d’autres morts aussi. La situation, selon ces quotidiens, privés faut-il le préciser, reste très tendue. Par ailleurs, certaines personnalités de la ville, évoquent «l’urgence de l’approvisionnement des populations locales en produits alimentaires et en médicaments, surtout que la plupart des commerces sont fermés créant une rareté de ces produits». Plusieurs magasins ont été soit incendiés, soit fermés, à cause de ces événements. Les citoyens trouvent des difficultés pour s’approvisionner en nourriture. Selon la version officielle, le conflit, entre touaregs et arabes de la région a éclaté suite à la tentative d’un jeune de voler un magasin. Les choses ont vite dégénéré causant la mort de 8 personnes alors que 41 autres ont été blessées. Certaines sources affirment, en revanche, que le nombre des victimes est plus important.
Elyas Nour