« Si Bouteflika avait l’intelligence de construire un grand hôpital au lieu d’une grande mosquée. Il ne serait pas parti à Paris pour se soigner ». Ce post d’un « Facebooker » Algérien a suscité de nombreuses réactions sur le réseau social le plus célèbre au monde et, surtout, le plus populaire en Algérie.
Ainsi, les internautes algériens se sont mobilisés en grand nombre sur Facebook pour commenter l’hospitalisation de leur Président, Abdelaziz Bouteflika. Une hospitalisation qui les a fortement interpellés car, au-delà des messages de sympathie adressés au Chef de l’Etat, les internautes se sont également lancés dans un débat lancinant au sujet du secteur de la santé de leur propre pays. Un secteur boycotté, visiblement, par les hauts commis de l’Etat lesquels préfèrent se déplacer à l’étranger pour se soigner au lieu de se rendre aux hôpitaux de leur pays. Preuve en est, les récents transferts médicaux d’Ali Kafi, juste avant sa mort, et d’Abdelaziz Bouteflika, prouvent que nos hôpitaux n’inspirent nullement nos dirigeants. « Pourquoi monsieur le Président vous ne faites pas confiance à votre corps médical ? », s’interrogent à cet effet de nombreux « Facebookers ».
Si certains se joignent à la douleur du Président, d’autres n’hésitent pas à polémiquer et à réclamer des explications aux responsables du gouvernement. « 50 ans après l’Indépendance, l’Algérie ne peut pas soigner son propre Président », « Bouteflika a compris que nos hôpitaux sont des morgues », « L’hôpital militaire d’Ain Naâdja n’est-il pas à la hauteur pour soigner un simple AVC ? », ces commentaires reviennent tel une rengaine qui ronge les âmes de nos concitoyens. Mais ces commentaires au vitriol n’annulent pas pour autant la solidarité que de nombreux internautes ont exprimé à Abdelaziz Bouteflika.
Inquiets, révoltés, en colère ou compréhensifs, les internautes algériens sont, finalement, très partagés, pour ne pas dire déboussolés, face au traitement de l’état de santé du Premier Magistrat du pays, par les autorités algériennes