Même les hôpitaux ne sont pas indemnes de l’austérité qui touche tous les secteurs de la collectivité nationale. Selon différentes sources hospitalières, plusieurs établissements du secteur se plaignent déjà des retombées des restrictions budgétaires sur la qualité des services de santé. Des médicaments et outils nécessaires au bon fonctionnement des services hospitaliers commencent déjà à manquer. A commencer par le gaz à oxygène, nécessaire pour toutes les opérations chirurgicales.
Cette restriction fait suite à une note des services financiers du ministère des Finances qui ont demandé, en novembre dernier, une réduction de 20% de toutes les dépenses des établissements de santé. La note, qui reprend une circulaire du ministère des Finances, exclut les dépenses liées aux médicaments. Mais elle demande aux gestionnaires de faire des coupes sur d’autres fournitures, dont certaines peuvent s’avérer indispensables.
Plus grave encore, cette note précise que pour les autres fournitures, en dehors des médicaments, seulement 50% du budget doit en être consommée. Un nouveau coup dur à un secteur qui connaît déjà une crise structurelle. Pourtant, le premier ministre avait cité le secteur de la Santé parmi les domaines prioritaires qui doivent être épargnés par l’austérité.
Essaïd Wakli