Bureaucratie algérienne : allègement drastique du nombre de documents administratifs

Redaction

Le gouvernement veut « dérouler le tapis rouge » au peuple en prévision de l’élection présidentielle. A quelques jours de la convocation du Corps électoral, le ministère de l’Intérieur propose une loi pour la réduction du nombre de documents administratifs exigés lors de la constitution de différents dossiers.

En plus de l’allègement des procédures d’obtention du passeport, dont la validité est désormais portée à 10 ans au lieu des 5 actuellement en Algérie, le gouvernement propose la réduction du nombre de documents administratifs à exiger aux citoyens. Le nombre passe de 36 à 13. Selon le ministre de l’Intérieur, cité par l’APS, « certains décrets exécutifs seront, soit mis à jour, soit amendés,  dont celui qui sera soumis prochainement au Gouvernement portant sur la réduction  à 13 au lieu de 36 des documents demandés au citoyen ».

Le ministre a également révélé qu’un autre décret exécutif sera soumis au Gouvernement portant sur la légalisation des documents, selon lequel tous  les pouvoirs publics qui établissent des documents, quelle que soit leur nature, n’auront pas à réclamer leur légalisation au niveau des services communaux de  l’Etat civil comme il est de vigueur actuellement en Algérie.

Plus que cela, le gouvernement veut faire les choses en « grand ». Il veut doter tous les citoyens d’un matricule depuis leurs naissances, emboîtant le pas ainsi aux Américains qui disposent tous d’un numéro unique valable à tous les services publics, allant de l’extrait de naissance au registre de commerce.

La plus grande révolution a lieu sur les passeports. L’obtention de ce document de voyage n’exige désormais ni une interminable attente ni une enquête de police. Reste à savoir si cela découle d’une bonne volonté politique ou d’un coup de bluff en prévision de l’élection présidentielle ? 

Essaïd Wakli