Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur la propagation alarmante du cancer du sein en Algérie. Véritable problème de santé publique, cette pathologie, qui affecte annuellement 11 000 personnes, interpelle, de plus en plus, de par sa recrudescence épidémique alarmante.
Le cancer du sein représente le cancer le plus répandu en Algérie. Son incidence ne cesse d’augmenter d’année en année de 7%, ce qui fait de lui un véritable problème de santé publique.
Dans un reportage de la radio Chaîne 3, le Pr Hamdi Cherif, directeur du registre du cancer de Sétif a assuré qu’en Algérie, les spécialistes observaient une augmentation d’un certain nombre de cancers, mais celui qui devient le plus répandu est celui du sein avec une augmentation de 7% par an. « Il existe des particularités épidémiologiques pour le cancer du sein », note le responsable qui souligne que les femmes jeunes, âgées de moins de 39 ans, sont les plus touchées par cette maladie.
Mettant l’accent sur le diagnostic tardif de cette maladie qui pourrait doubler le nombre de cas d’ici 2020, Pr Hamdi a affirmé qu’une « stratégie sérieuse et efficace sera prochainement déployée afin de cibler la population à risque afin de détecter de façon précoce la maladie ».
De son côté, le professeur Mahfouf, chef de service oncologie à l’hôpital de Rouïba ajoute que face à cette augmentation réelle et inquiétante, il est nécessaire de multiplier les centres de dépistage afin de réduire l’incidence des cas et de sensibiliser le grand public pour informer les citoyennes de la nécessité de faire des mammographies. Le spécialiste a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de former les « mammographes » ainsi que les imageurs qui doivent lire les radios pour réduire à court et à moyen terme l’incidence du cancer de sein.
Entre 5 et 10 % des cancers seraient directement hérités d’un parent. À propos de la transmission héréditaire du cancer du sein, le professeur Mahfouf recommande l’instauration de consultations d’ordre génétique avec l’aide de la biologie moléculaire permettant de détecter les cas les plus disposés à contracter un cancer par « voie héréditaire ».
Nourhane S.