« Carnaval fi » l’AADL : des centaines d’appartements neufs détournés et offerts à des « Madame Dalila »

Redaction

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C’est un scandale qui ne manquera pas de faire couler beaucoup d’encre. Les responsables de L’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) sont accusés publiquement d’avoir détourné des centaines de logements de leur vocation. 

Alors que ces logements revenaient de droit à des bénéficiaires qui les attendaient depuis de longues années, ils ont été finalement distribués au profit de plusieurs personnes qui n’ont même pas déposé un dossier de demande de logement en bonne et due forme au niveau de l’AADL. En décembre de l’année 2013, les clés de plusieurs appartements flambant neufs ont été offerts à des bénéficiaires dont l’âge ne dépasse même pas les 25 ans, révèle jeudi le quotidien arabophone El Khabar. Ces heureux bénéficiaires avaient donc à peine 10 ans lorsqu’ils ont été sélectionnés par l’AADL pour bénéficier de ces logements ! Comment est-ce possible ? Pour notre source, qui affirme détenir des documents prouvant ces faits, des pots-de-vins ont été versés pour acquérir ces logements. Pis encore, à Draria, une localité située à Alger où plusieurs cités AADL ont été érigées, une femme âgée de 25 ans a pris possession d’un appartement neuf en novembre de l’année dernière alors que ces logements ont été attribués par l’AADL en 2001/2002,  à l’époque où cette jeune femme n’était âgée que de 12 ans.

La même source nous apprend qu’une autre femme et sa fille ont acquis également un autre appartement à Draria au cours du mois de novembre dernier. Ces personnes ne figurent sur aucune liste de bénéficiaires arrêtée par l’AADL. Mieux encore, ces personnes à qui on a attribué des appartements F3 et F4 ne sont même pas originaires de la wilaya d’Alger et ne résident nullement dans les environs de la capitale. Ces individus ne sont donc guère éligibles à la formule AADL. Ils n’ont aucun droit, par conséquent, de bénéficier de ces logements dans les sites construits et achevés à Alger si l’on se réfère à la réglementation en vigueur.

Il est à souligner enfin que nous avons tenté à maintes reprises de joindre par téléphone le PDG de l’AADL, Lyes Benidir, pour l’interroger sur ces scandales dont il est le principal accusé. Malheureusement, il n’a guère souhaité répondre à nos sollications et a refusé de faire le moindre commentaire sur ces graves accusations de corruption et de détournement. « Je n’ai aucun commentaire à faire », nous a-t-il répété plusieurs fois. Le citoyen algérien sera ainsi privé, une nouvelle fois, de connaître la vérité. Sauf si la justice se décide enfin à faire son travail.