L’Algérie entière demeure sous le choc. Personne ne s’attendait à la fin tragique de la disparition de Haroun et Brahim. Ces deux garçons âgés d’à peine 9 et 10 ans ont été retrouvés morts et mutilés mardi après-midi. Les corps découverts dans un sac-poubelle témoignent d’une horreur innommable. Bouleversés, émus et révoltés par ce drame macabre, les habitants des cités de la nouvelle Ali Mendjeli ont protesté dans les rues contre ce crime odieux.
Mardi après-midi, lorsque l’ambulance s’est dirigée à vive allure vers l’hôpital pour y déposer les dépouilles mortelles des 2 victimes, une marée humaine, sous l’emprise d’une colère indescriptible, s’est regroupée pour poursuivre le cortège ambulatoire. Par la suite, elle a pris d’assaut l’unité sanitaire hurlant à corps et à cris des slogans hostiles en direction des forces anti-émeutes dépêchées sur les lieux. La colère est montée d’un cran à partir de 16 H lorsque des protestataires ont déclenché une émeute en caillassant l’édifice de la 1ère sûreté urbaine, commissariat de la police, implanté juste en face de l’hôpital. Les vitres du commissariat ont volé en éclat et les forces de l’ordre venus en renfort ont éprouvé d’énormes difficultés à apaiser la foule déchaînée, a-t-on appris de plusieurs locales.
Pour calmer les esprits, le procureur général de la Cour de Constantine Mohamed Abdelli s’est engagé publiquement, mardi soir à sanctionner « par les peines les plus sévères les auteurs de ce crime odieux ». « Les données actuelles nous permettent de dire que les auteurs du crime ne pourront pas s’échapper ou rester sans sanction », a-t-il rassuré pour apaiser la colère populaire qui a failli dégénérer en affrontements violents répandus sur l’ensemble de la ville de Constantine. « Les auteurs de ce type de crime seront poursuivis avec rigueur surtout quand les victimes sont des enfants et des personnes faibles », a encore promis le Procureur général de la Cour de Constantine.