Inadmissible, inhumain et anarchique, voici comment la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme qualifie le traitement réservé aux citoyens au niveau du palais de justice de Laghouat. Selon la LADDH, le ministère de la Justice est le premier coupable de cet état d’anarchie qui règne en toute impunité.
La Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme dénonce, dans un communiqué parvenu à notre rédaction mercredi, les injustices et la violation des Droits de l’Homme élémentaires dans le traitement réservé aux citoyens au niveau du palais de justice de Laghouat. Ces derniers souffrent, selon le communiqué, de mépris et de pratiques anarchiques portant atteinte à leur humanité. Parmi les principaux dépassements que citent les responsables du bureau de la LADDH de Laghouat se trouve l’absence d’une salle d’accueil au niveau du palais de justice, ce qui contraint les citoyens à rester à l’extérieur de l’enceinte. «Le calvaire des citoyens commence à l’entrée de l’édifice où la grande porte devant être réservée à l’entrée est fermée sans aucune cause valable. Les citoyens sont obligés d’utiliser une porte qui ne dépasse pas les 70 cm de large, ce qui les oblige à se tenir debout et former d’interminables chaines humaines», note le communiqué.
Mettant l’accent sur le danger qu’encourent les enfants qui accompagnent leurs mamans au niveau du palais de justice et qui sont contraints d’attendre à l’extérieur dans le froid en raison de l’interdiction d’accès des gamins à l’intérieur de l’institution, la LADDH interpelle le ministère de la Justice et le tient pour coupable de « toute complication atteignant la santé des enfants gardés sous le froid à l’entrée du palais de justice ». Dénonçant également les mesures sécuritaires et de fouille, drastiques, exagérées et non justifiés, qui n’ont même pas régné durant les années du terrorisme, la LADDH exige des responsables du secteur de trouver une solution urgente en consacrant une salle d’attente à l’entrée du palais aux enfants et aux personnes accompagnantes, et de rouvrir l’entrée principale pour les citoyens.
Nourhane. S.