Réagissant à notre article paru le 19 mai dernier concernant le célibat des fonctionnaires de la police, la DGSN apporte ce samedi des précisions.
La Direction générale de sûreté nationale, qui n’avait pas répondu à nos sollicitations, s’explique ce samedi 23 mai sur le célibat des femmes policières. Notre article faisait état des difficultés des femmes policières à se marier en raison de contraintes administratives strictes ce qui, d’après plusieurs sources concordantes, amène certaines à renoncer à leur carrière.
Dans un communiqué qui est parvenu ce samedi à la rédaction, la DGSN indique que ses services ont « délivré 28 réponses défavorables au demande de mariage sur 591 favorables » entre 2012 et 2014. Rappelons que pour se marier, un fonctionnaire de la police doit nécessairement obtenir au préalable une autorisation écrite de sa tutelle.
Dans son communiqué, la DGSN défend également l’intérêt de l’enquête administrative menée au préalable sur le conjoint d’un élément des forces de sécurité du pays. Cette démarche « vise à préserver l’intérêt du fonctionnaire de police et par conséquent celui de l’administration, en ce sens que qu’il est fondamentalement inconcevable qu’un fonctionnaire de police qui doit donner le bon exemple en toute circonstance, puisse contracter mariage avec une personne dont les actes ne sont pas conformes aux lois de la république, ou contraire à la morale », déclare la DGSN.
Pour la Direction de la sûreté générale, la procédure spécifique prévue pour les policières désirant de marier n’est pas dissuasive. « La procédure de délivrance de l’autorisation de mariage au profit du personnel féminin ne constitue aucunement une entrave, du fait que le fonctionnaire se doit de formuler uniquement une demande, annexée de documents justifiant la date et le lieu de naissance du futur conjoint », affirme encore la DGSN.