Les couples non mariés feraient l’objet d’un traitement particulier ces derniers temps. A Chéraga les policiers embarqueraient de nombreux couples d’amoureux et parfois vont jusqu’à procéder à des examens d’hymen sur les femmes accompagnées d’hommes. Pour quelles raisons ? Moralité ou enquête légale ?
De plus en plus de couples non mariés seraient arrêtés et interrogés par la police, rapporte le quotidien L’Expression dans son édition d’aujourd’hui. En effet le journal relève de nombreux cas à Chéraga, où les policiers feraient preuve d’un certain zèle, en demandant des tests de virginité sur les jeunes filles accompagnées de garçons. « Cette pratique est surtout répandue au niveau de la police relevant de la sûreté de daïra de Chéraga. Celle de vérifier la virginité des filles «surprises» en compagnie d’amis », explique le quotidien, qui cite un employé de l’hôpital où deux jeunes femmes ont dû subir cet examen : « À 4 heures du matin, la police nous a ramené deux jeunes filles de 17 ans qui étaient avec leurs copains en voiture pour une réquisition d’examen d’hymen», a affirmé le témoin.
Pourquoi de telles mesures ? En l’occurrence, la situation n’exigeait en aucun cas. Les filles arrêtées étaient-elles en danger, avait-on abusé d’elles pour recourir à cette pratique ? Aucunement d’après plusieurs employés de l’hôpital inquiets de la tournure que prend ces arrestations sans fondements. Plusieurs témoins présents étaient choqués de ce traitement infligé aux couples, et surtout de la motivation des policiers. «Inutile de vous préciser dans quel état de choc physique et moral se sont retrouvées les jeunes filles», raconte un employé. Alors qu’un autre témoin, se rappelle que «la dernière fois c’était une divorcée majeure avec deux enfants, qui a été soumise à la réquisition d’examen d’hymen.»