C’est un phénomène qui prend de l’ampleur en Algérie. Le nombre des mariages est continuellement en baisse ces trois dernières années. C’est du moins ce que nous apprennent les statistiques de l’Office national des statistiques (ONS).
Selon le dernier rapport de l’ONS, la baisse enregistrée dans le volume des mariages entre 2013 et 2014 s’est poursuivi en 2015, toutefois avec un rythme « plus soutenu ». En effet, les bureaux de l’état civil ont enregistré une diminution du nombre des mariages enregistrés par rapport à 2014 avec 369.074 unions contractées en 2015, contre 386.422 l’année auparavant, soit une baisse relative de 4,5%. Par ailleurs, le taux brut de nuptialité a connu ainsi un fléchissement passant de 9,88% à 9,24% entre 2014 et 2015.
Ces chiffres démontrent que le mariage devient petit à petit un luxe que seuls les plus aisés des Algériens peuvent se permettre. De nombreux observateurs de la société algérienne notent, ainsi, que l’accès très difficile aux logements, la cherté excessive de la vie et le niveau très bas des salaires des Algériens les plus jeunes empêchent les Algériens de concevoir le projet du mariage. Les conditions sociales se détériorent et cette baisse des mariages reflète très bien l’impact de la crise financière qui frappe le pays de plein fouet. Une crise qui se traduit par une chute libre du pouvoir d’achat des Algériens et une dévaluation de la monnaie nationale qui influe directement sur la valeur des salaires.
