Ce que l’école algérienne doit changer pour réussir…

Redaction

Les assises nationales de l’éducation, organisées dimanche et lundi au lycée des mathématiques de Kouba à Alger, ont pris fin hier. Lors d’une conférence de presse, les différents acteurs de cette consultation ont indiqué les grandes lignes de la réforme de l’école.

Les acteurs de l’éducation ont défini deux priorités pour la réforme du système éducatif algérien : la refonte pédagogique et la professionnalisation des personnels. Les ateliers thématiques organisés ces deux derniers jours ont également permis de définir un ensemble d’objectifs secondaire applicables à moyen et long terme : l’égalité des chances de réussite, la réduction de l’écart entre les régions du Sud et des Hauts Plateaux avec celles du Nord, la modernisation de la gestion pédagogique et administrative et la généralisation de l’enseignement préscolaire.

Identifiant des « insuffisances structurelles » et une « gestion éclatée » engendrées par la réforme Benbouzid, les acteurs présents au lycée des mathématiques de Kouba ont souligné la nécessité de mieux réguler le système éducatif. Pour cela, ils ont décidé de redynamiser l’Observatoire national de l’éducation et de la formation, et de mettre en place un conseil national de l’éducation et de la formation.

Messeguem Nedjadi, inspecteur général au ministère de l’Éducation national, a souligné lors de la conférence de presse de lundi que « le système éducatif doit concentrer tout ses efforts sur la réduction de l’écart de réussite » entre les élèves du Nord et du Sud, ce qui signifie qu’il faudra, dans les prochaines années, garantir aux deux régions un nombre équivalent de professeurs qualifiés ainsi que de bonnes conditions matérielles.

Nedjadi a également mis l’accent sur la généralisation de l’enseignement préscolaire, qui permet selon lui « de donner aux élèves de la première année primaire les même chances de réussite ». Mais il a indiqué que cet objectif nécessite beaucoup de moyens et ne sera donc réalisé que sur le long terme.

Un autre inspecteur général, Farid Ben Ramdane, a indiqué que les programmes seront prochainement révisés, et qu’ils « seront élaborés d’une manière décentralisée à même de permettre à l’élève d’être plus proche de son milieu géographique et historique ».