Dans le sillage de la crise financière qui paralyse le pays, les effets de la politique d’austérité commencent à s’abattre sur les établissements scolaires. En effet, plus de la moitié du budget habituellement alloué aux écoles a été supprimée compromettant ainsi le bon fonctionnement de ces établissements.
Les plaintes commencent à fuser et les directeurs d’établissement ont exprimé leur mécontentement à la tutelle. Selon plusieurs sources concordantes, le budget habituellement alloué aux écoles a été divisé par deux voir plus, afin de minimiser les dépenses. D’après nos sources, des coupes de 50% voir de 60% ont été effectuées sur les budgets d’équipement et celui de la gestion, des mesures très restrictives estiment les chefs d’établissement qui redoutent des retombées négatives sur le fonctionnement de leurs établissements.
Ces budgets qui avoisinaient les 190 millions de centimes ont été diminués pour atteindre les 90 millions de centimes dans certaines écoles. « Inacceptables », contestent les chefs d’établissement qui ont vu les budgets alloués pour les marqueurs, les livres et les brosses diminuées de 200 000 DA à 35 000 DA. Selon eux, les enseignants vont être confrontés cette année à un manque accru de fournitures scolaires ce qui compromettra certainement le bon déroulement de l’année scolaire.
Ce qui a, par ailleurs, irrité les directeurs d’écoles, c’est de voir le budget des cantines maintenu à son niveau habituel. Selon eux, son maintien traduit la volonté de la tutelle de ne pas entrer en conflit direct avec les élèves et leurs parents. En revanche, les chefs d’établissements et les enseignants sont livrés à eux-mêmes et doivent se débrouiller avec les moyens du bord pour combler une pénurie criant de moyens qui risque de devenir chronique.