De la salle de cours au tribunal : le malheureux destin des étudiants de l’ISMAS

Redaction

La lutte n’est pas terminée pour les étudiants de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS), qui ont entamé une grève de la faim le 24 février dernier pour défendre leur droit à étudier. Après que la ministre de la Culture Khalida Toumi ait suspendu leurs cours, le conflit ne cesse de se radicaliser, puisque les étudiants grévistes font l’objet d’une plainte déposée par le ministère de la Culture.

Les étudiants ne s’attendaient pas à se retrouver devant la justice en défendant leur droit à étudier dans des conditions décentes. Ils ont été convoqués dimanche par le tribunal administratif d’Alger suite à cette plainte du ministère de la Culture déposée contre le bureau des étudiants de l’ISMAS. Cette intervention de la justice arrive alors que les étudiants poursuivent leur mouvement de protestation. Après une grève de la faim qui a duré près de dix jours, les jeunes Algériens ont entamé une autre action pour dénoncer l’injustice dont ils sont victimes.

Le conflit qui oppose les étudiants de l’ISMAS a débuté après que le ministère ait décidé de geler « toute activité éducative » au niveau de cet établissement « pour la préservation des personnes et des biens publics ». Malgré le silence du ministère et cette action en justice, rien ne semble déstabiliser les étudiants, qui sont déterminés à défendre leurs droits coûte que coûte. « Nous demandons au ministère de la Culture d’honorer ses engagements relatifs à l’équivalence des diplômes, de prendre les mesures pour la mise en œuvre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dès la prochaine promotion. Nos revendications sont claires et précises. Nous sommes déterminés à continuer la grève», a déclaré un gréviste au quotidien El Watan.

En outre, les étudiants exigent la reprise des cours et une amélioration de leurs conditions de travail, la digne reconnaissance de leur diplôme d’état ou encore une enquête sur la gestion du budget de l’Institut. Malgré les pressions que subissent les étudiants protestataires, ces derniers ont malgré tout reçu un grand nombre de soutiens du milieu universitaire et artistique comme le  montre la vidéo suivante :