Décès d’un Algérien en cours d’expulsion : La France « promet que toute la lumière » sera faite

Redaction

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Après les interrogations d’Alger, les réponses de Paris. À l’Algérie, qui demande des « précisions » sur la mort d’un citoyen algérien en cours d’expulsion, jeudi dernier dans un fourgon de police, la France promet que « toute la lumière » sera faite.

« Le ministère de l’Intérieur partage avec la famille de la victime et les autorités algériennes la très ferme volonté que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès dramatique », a indiqué le gouvernement français dans un communiqué rendu public par l’Agence France-Presse. « Le ministère de l’Intérieur et la Direction générale de la police nationale n’ont, à aucun moment, privilégié une quelconque thèse pour expliquer la mort », a assuré  le ministère. « C’est à la justice, et à elle seule, qu’il appartient de déterminer l’origine de ce décès », ajoute le ministère, rappelant que les enquêteurs de la police des polices s’étaient rendus sur place « dans l’heure qui a suivi le décès » pour « débuter les investigations nécessaires à l’établissement de la  vérité ».

Abdelhak Goradia, un ressortissant algérien de 51 ans, qui devait être placé dans un avion jeudi à l’aéroport parisien de Roissy pour être expulsé de France, est mort dans des circonstances encore non élucidées à son arrivée à l’aéroport. Une source policière a d’abord dit vendredi à l’AFP qu’il avait « fait un malaise dans le fourgon » qui le transportait à Roissy et était « mort d’une crise cardiaque, malgré les secours prodigués ». Mais les premiers résultats de l’autopsie, communiqués samedi 23 août par le parquet de Bobigny, ont révélé que « la mort a été provoquée par une asphyxie due à une régurgitation gastrique ».

Vendredi, l’Algérie a demandé « des précisions » à son consulat général en France. « Dès l’information du décès d’un ressortissant algérien, le ministère des Affaires étrangères, qui suit de très près cette affaire, a immédiatement instruit l’ambassade d’Algérie à Paris, ainsi que les consulats de la région parisienne, à l’effet de recueillir les informations officielles et précises sur les circonstances de ce décès et sur l’identité exacte de ce citoyen, et d’engager, dans le cadre de la mission de protection consulaire, toutes les  démarches que requiert ce genre de situation », avait déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, cité par l’APS.

Essaïd Wakli