Lors de la visite qu’il a effectué dans la capitale, mardi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assisté à la présentation du CET (Centre d’enfouissement technique), ou communément appelé décharge, de Hamici, dans la commune de Mahelma. Le site, qui doit être réceptionné, selon les vœux de ce responsable, avant le mois de septembre prochain, est censé remplacer la décharge de Ouled Fayet.
Cette dernière, objet d’une polémique en raison des différentes plaintes déposées par les habitants des quartiers et communes avoisinantes victimes des odeurs nauséabondes qu’elle dégage, sera ainsi fermée, selon toujours les promesses du Premier ministre, avant la fin de l’année en cours. La décharge, comme d’ailleurs celle de Oued Smar, sera transformée en un immense jardin en 2015. Si le CET de Ouled Fayet, qui est entré en fonction en 2001, s’étend sur une superficie de 45 hectares – il traite les déchets de 39 communes de la capitale – celui de Hamici s’étend lui sur 95 hectares. «Celui de Hamici va permettre de prendre en charge la gestion des déchets de la région ouest de la capitale », a déclaré à ce sujet un responsable du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’environnement et de la ville, avant d’ajouter que ce nouveau CET est doté, actuellement, «d’un casier d’une capacité de 1,6 millions de tonnes de déchets, qui sera suivi par la réalisation de 5 autres casiers». Seulement, tous ne fonctionnent pas apparemment comme il se doit. Sur place, et devant le Premier ministre, Amara Benyounès, le ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Environnement et de la Ville, et Mohamed Kebir Addou, le Wali d’Alger, ont eu un différend par rapport à la gestion de ce nouveau site. Un désaccord rapporté même par l’agence officielle, l’APS. Selon cette dernière, Benyounès, «a estimé que la gestion actuelle du centre de Hamici n’a pas donné de résultats», ajoutant que «son secteur a lancé une consultation pour trouver un partenaire privé». Face à cette critique, le Wali d’Alger a répliqué en rétorquant qu’il n’est pas d’accord avec ce qui venait d’être avancé. «Conformément aux instructions interministérielles, la directrice du centre a entamé son travail et nous avons mis tous les moyens en attendant de recevoir les équipements pour démarrer effectivement le centre», a fait savoir Mohamed Kebir Addou. Prenant apparemment fait et cause pour le Wali, Abdelmalek Sellal a affirmé qu’«une avance financière sur l’ensemble du programme d’acquisition des équipements» sera dégagée «dès la semaine prochaine». En tous cas, les habitants de la région espèrent que ce problème soit réglé dans les plus brefs délais car ils n’en peuvent de subir la pollution permanente occasionnée par la décharge d’Ouled Fayet.
Elyas Nour