Une campagne de soutien à destination des femmes atteintes du virus de SIDA vient d’être lancée par l’association « solidarité AIDS ». Cette aide servira à assister les femmes qui souhaitent se lancer dans un projet de création de micro-entreprise.
Les femmes atteintes du SIDA auront une chance de se projeter dans l’avenir indépendamment de leur maladie. AIDS a donc lancé « le projet d’accompagnement à la création de micro-entreprises pour la gente féminine souffrant du SIDA existe depuis 2005. Il s’est consolidé en 2013 par un partenariat avec le ministère de la solidarité, de la DASS et du PNUD », a souligné Ahcène Boufenissa président de l’association.
Ce soutien permettra à ces Algériennes, parfois sans ressources, ni aide familiale, de s’en sortir financièrement par elles-mêmes. D’après le Dr Touaibi, de l’Institut Pasteur, parmi l’ensemble de la population portant le virus en Algérie, 37,63 % sont des femmes, une catégorie « vulnérable » qui a besoin de l’aide du réseau associatif et des organismes étatiques pour une autonomie financière.
Le directeur de la DASS d’Alger, Abderahmane Tigha, qui salue cette initiative, estime qu’elles gagneront une autonomie financière et morale en lançant leur propre projet qui générera des bénéfices et apportera une valeur à l’économie algérienne. Leurs parcours serviront d’exemple en prouvant que cette maladie n’est pas un frein, et qu’il faut en parler dans notre société où cela reste encore un tabou.
Une cinquantaine d’entreprises déjà créées
Et l’initiative lancée par Aids a pour le moment apporté des résultats positifs. Depuis le début de cette action de solidarité, une cinquantaine d’entreprises ont été créées à l’échelle nationale par des femmes porteuses du virus SIDA, dans les domaines de l’artisanat, l’élevage, l’agriculture, la couture, les cours à domicile et la fabrication de gâteaux traditionnels.
Le nombre de cas de SIDA déclaré en Algérie est estimé à 7 509, un chiffre qui est « loin de refléter la totalité des personnes atteintes du VIH en Algérie », selon le Dr Touaibi, qui a appelé les populations à risque à se faire dépister au plus tôt. De nombreuses personnes sont porteuses de la maladie sans même le savoir.
La rédaction avec APS