Des chômeurs à Ouargla menacent de se suicider collectivement

Redaction

Les chômeurs de la wilaya de Ouargla radicalisent leur action. Une quarantaine de jeunes chômeurs sont montés, mardi 9 juillet, sur la terrasse du cabinet du Wali. Ils ont menacé tout simplement de se suicider si l’administration ne répond pas favorablement à leurs doléances.

Selon Tahara Belabbas, coordinateur national de l’association des chômeurs, «le Wali assume toute la responsabilité» de ce qu’adviendra de ces jeunes chômeurs. Invités au dialogue par le chef du cabinet, les jeunes chômeurs ne veulent rien entendre. « Ils ont refusé de rencontrer le chef de cabinet qui les a insultés à plusieurs reprises », a ajouté le responsable syndicaliste dans un communiqué laconique posté sur Facebook. «Le Wali a refusé de rencontrer» les protestataires, précise Tahar Belabbas qui demande au Wali et au chef de Sûreté de wilaya d’assumer « la responsabilité » de ce qui arrivera aux jeunes manifestants.

Le mouvement des chômeurs, qui regroupe plusieurs régions du pays, a déjà organisé plusieurs mouvements de protestation. Les plus marquants ont eu lieu au mois d’avril dernier à Ouargla, dans le Sud. Des manifestations avaient suivi dans les régions d’El-Pued, Ghardaïa et Adrar. D’autres manifestations, à l’image de celle qui s’était déroulée à Oum-El Bouaghi, ont été empêchées par les forces de l’ordre. La dernière manifestation publique a été organisée le 15 juin dernier à Béjaïa. Quelques centaines de jeunes, venus de plusieurs régions, ont marché dans les principales artères de la ville. Mais la mobilisation n’a pas été au Rendez-vous.

La coordination nationale de défense des droits des chômeurs a été crée en 2011 dans le sillage des mouvements de protestations qu’avaient connus plusieurs pays de l’Afrique du Nord.

Essaïd Wakli