Des enfants algériens risquent leur vie dans les mares d’eau

Redaction

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Un jeune garçon de 13 ans s’est noyé dans une mare d’eau ce dimanche à Saïda, située à plus de 400 km à l’ouest d’Alger. Cet événement porte à trois le nombre d’enfants décédés de noyade en moins d’une semaine. Un fléau qui resurgit périodiquement en Algérie dès que les fortes chaleurs estivales font leur retour.

Vendredi 10 mai, deux enfants de 9 ans se sont noyés également dans une mare d’eau à Sidi Boutechent, une ville de la wilaya de Tissemsilt située dans le centre de l’Algérie. «Les deux enfants nageaient dans cette marre d’eau de 1,80 mètre de profondeur relevant d’un chantier de construction», ont expliqué à APS les services de la protection civile. Deux jours plus tard, le drame s’est reproduit avec un enfant de 13 ans habitant un quartier populaire de Saïda, au nord-ouest du pays, selon une source locale.

Lorsque la température atteint des pics caniculaires, ce qui est très fréquent dans le centre et dans le sud du pays en cette période de l’année, la chaleur devient vite insupportable. Les plus jeunes essayent alors de se rafraîchir comme ils le peuvent et nombreux sont ceux qui se baignent  dans des mares d’eau, ni adaptées ni surveillées. Chaque année, des dizaines d’entre eux décèdent  de noyade. Entre juin et septembre 2012, les unités de la Protection civile ont enregistré la mort de 120 personnes, principalement dans des barrages, des oueds et des mares.

La majorité des victimes  sont des adolescents et des enfants, originaires des localités de l’intérieur du pays, qui, souvent, n’ont pas accès à de vraies piscines. Le gouvernement essaie de combler le manque d’infrastructures nautiques  qui est criant dans les régions de l’intérieur et du sud de l’Algérie. La construction de 400 piscines communales est ainsi prévue dans le programme d’investissements publics pour la période de 2010 à 2014. Il faudra attendre 2014 pour savoir si cet engagement du gouvernement a été réellement tenu.