Des familles obligées de mettre en gage des bijoux pour boucler leurs fins de mois

Redaction

Voila maintenant près de cinq ans depuis que le gouvernement a décidé de mettre un terme au crédit à la consommation. Certains évoquent la possibilité de son retour, dans le marché financier national, dès la prochaine loi de finance. Entre temps, les citoyens, notamment sont qui font face périodiquement ou épisodiquement, à un manque de liquidité, se débrouillent comme ils le peuvent.

La BDL (Banque de développement locale) offre une prestation qui permet aux gens de contracter un «petit» crédit. Il s’agit du prêt sur gage. Cinq agences de cette banque, dont deux à Alger, offrent cette prestation. Selon une information parue sur les colonnes du quotidien francophone El Watan, l’affluence, pour cette offre, est assez importante notamment durant le mois de Ramadhan et à la veille des fêtes religieuses, des périodes durant lesquelles beaucoup de familles ont des difficultés à joindre les deux bouts. La chose est encore plus compliquée pour eux quand on sait qu’un mois après la fête de l’Aïd arrive la rentrée scolaire. La BDL accepte donc de prêter des sommes atteignant un maximum de 25 000 dinars pour peu que le demandeur mette en gage un bijou en or. C’est la contrepartie financière du poids de ce bijou qui lui est prêté. Le prix du gramme, donc, pour ces prêts sur gage, est de 1000 dinars. Le prix du gramme ailleurs est d’environ 5000 dinars. Le journal indique que la majorité des personnes récupèrent leurs bijoux après quelques mois, suite au remboursement de la dette.

Il faut rappeler que le système financier national ne permet que le crédit à l’immobilier. Le crédit à la consommation est interdit. Il se pourrait qu’il refasse surface, dès 2015, mais seulement pour la production nationale. Ça serait une solution idéale pour beaucoup de familles.

Elyas Nour