Des piqûres de scorpion meurtrières à Biskra

Redaction

Trois décès causés par des piqûres de scorpion ont été enregistrés dans la wilaya de Biskra depuis le début de l’été. Les victimes sont originaires des communes d’El Harouch, El Feidh et Ourlal, indique le quotidien Liberté

Selon les instances sanitaires de la wilaya, près de 3 000 personnes ont été piquées par des scorpions depuis le début de l’été. La période la plus propice à leur prolifération s’étend en effet de mai à septembre. Animal très résistant, le scorpion continue à faire beaucoup de dégâts en Algérie, notamment dans la région des hauts plateaux, surtout dans les villages et les bourgs isolés où le transfert vers les hôpitaux prend beaucoup de temps.

La direction de la prévention au ministère de la Santé a indiqué, il y a quelques mois, que «plus de 50 000 piqûres de scorpion ont causé en 2012 le décès de 51 personnes dans les wilayas des Hauts Plateaux et du Sud». Un chiffre assez important qui a poussé l’OMS (Organisation mondiale de la santé) à se pencher sur la question.

Et c’est toujours la wilaya de Biskra qui est en tête de ce genre d’accidents. Située à 400km au sud-est d’Alger, elle est la région la plus touchée par les piqûres de scorpion avec, en 2012, 7 500 cas ayant causé le décès de 11 personnes. Elle est suivie par M’sila avec plus de 5 600 piqûres ayant provoqué le décès de 3 personnes et Adrar où a été enregistré 5 500 cas d’envenimation causant le décès de 5 personnes.

Les autorités locales procèdent chaque année dans les wilayas touchées à la collecte des scorpions par un personnel formé pour cette tâche. Des campagnes de sensibilisation sont également menées périodiquement. Il est demandé aux habitants de ces wilayas des hauts plateaux d’éviter, autour de leur maison, de laisser du gravas, des herbes inutiles ou des pierres.

Le venin du scorpion est le plus rapide. Dans le cas où le patient n’arrive pas rapidement à un centre de santé, il risque de mourir. Pour se guérir, les habitants de ces régions usent souvent de médecine traditionnelle.

Elyas Nour

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