Interpellé le 23 mars dernier, le « violeur en série » d’Alger continue de soulever de nombreuses questions sur ces pratiques scabreuses. Des questions qui demeurent sans réponses. A 23 ans, cet individu dont la police ne veut pas révéler son identité exacte, a abusé sexuellement d’un nombre incroyable, environ 70, de jeunes filles. Il faisait chanter ensuite ses victimes en les menaçant de mettre en ligne des photos et des vidéos obscènes prises sous la menace.
Selon les premières informations recueillies par les services de sécurité, l’affaire a débuté le 10 janvier suite à une plainte déposée par une des victimes qui a affirmé qu’elle a été agressée par le suspect, a rappelé le même responsable.
Les investigations menées par les services compétents pendant plus de deux mois ont permis l’identification du mis en cause et son arrestation le 23 mars dernier. L’enquête a révélé que le suspect se déplaçait à bord d’un véhicule sous une fausse matricule. Il ciblait en particulier les étudiantes en se faisant passer pour un chauffeur de taxi clandestin ou sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram).
Le mis en cause qui proposait pour la course un tarif abordable en vue d’inciter les étudiantes à monter avec lui, changeait d’itinéraire et conduisait ses victimes dans des endroits isolés en les menaçant avec un pistolet en plastique. Les policiers ont procédé également à la saisie de 16 téléphones portables, 14 appartenant aux victimes et deux appartenant au suspect munis d’une carte mémoire de plus de 120 giga sur laquelle il a téléchargé des scènes obscènes qu’il comptait vendre à des sites bien déterminés tout en menaçant ses victimes de les mettre en ligne.
L’une des victimes a réussi à s’échapper en se jetant hors du véhicule, a révélé à ce sujet le chef de la Sûreté urbaine de Dely Ibrahim, le commissaire Boudraâ Radouane. Ce dernier a précisé que les investigations avaient révélé que les agressions de ce jeune homme remontaient au mois d’octobre 2016, mais aucune plainte n’a été déposée avant le mois de janvier dernier, a-t-il dit. Notons enfin que lors de son interrogatoire, ce violeur en série a affirmé n’avoir contraint aucune fille à le suivre et qu’elles l’avaient toutes accompagné de leur propre gré.