La conférence-débat Fikra se poursuit ce dimanche à l’hôtel el Aurassi, à Alger. Des invités au parcours aussi étonnant et exemplaire que les intervenants de la veille vont se succéder sur scène. Avec toujours pour mot d’ordre : l’optimisme. Seuls 1.200 personnes ont reçu un carton d’invitation et ont la chance d’écouter le discours empreint de philosophie, de sagesse et d’audace des « speakers ». Mais pour vivre l’évènement Fikra, Algérie-Focus a pensé à vous. Suivez en direct Fikra 2014, de la scène au coulisse, avec notre couverture live.
18 H : C’est ainsi que s’achève ce live. Merci de nous avoir suivi. A bientôt sur Algérie-Focus pour de nouveau direct live !
17 H 30 : La ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Zohra Derdouri clôt la conférence Fikra 2014. La ministre remet un prix aux 10 start-up du « Challenge Djezzy », un incubateur organisé en marge de la conférence Fikra 2014. Elles reçoivent chacune un chèque d’un millions de dinars.
16 H : Au tour du PDG de Cevital, Isaad Rebrab. Comment est-il passé du patron d’une entreprise de construction métallique dans les années 1980 en investissant 27 mille dinars à un groupe 13.000 collaborateurs avec un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards de dollars, faisant de lui le premier groupe privé d’Algérie ?
Nous avons de quoi faire de notre pays un paradis. Nous avons devant nous le marché européen à conquérir. L’Algérie peut-être aujourd’hui l’atelier de l’Europe
L’origine du nom Cevital vient de « c’est vital » on voulait investir dans le produits de première nécessité
La raffinerie de sucre de Cevital est la plus importante au monde on l’exporte dans plus de 25 pays au monde dont le Canada, la France et l’Afrique du Sud
Nous avons réalisé le plus grand portuaire de la Méditerranée
N’investissez pas avant de faire des études de marché, d’ingénierie et voir si vous avez des avantages comparatifs. Si vous produisez des produits de qualité à des prix compétitifs, vous pourrez l’exporter où vous voudrez
Même à mon âge je continue à rêver, continuez de rêver !
Issad Rebrab en ce moment sur la scène de #FikraEvent pic.twitter.com/iFHEb0vaSq
— Alhubeco (@Alhubeco) 9 Février 2014
Rt »@saramehchem: #FikraEvent:voir grand, commencer petit et aller vite » c’est la devise de Isaad REBRAB #FikraEvent pic.twitter.com/Mw9G8aKCjL” »
— Ait aissa imene (@AitItyana) 9 Février 2014
Quel est le potentiel de développement de l’Algérie et de l’Afrique ?
Le plus fort taux de croissance de cette décennie sera enregistré en Afrique car c’est un continent qui a plein de ressources naturelles, de fortes croissance démographique l’Afrique va plus que doubler sa population d’ici 2050. Le développement d’un pays dépend de la gouvernance de ce pays, de la vision de ses dirigeants et de l’investissement des membres de la société civile. Le meilleur investissement c’est l’éducation. Si vous investissez massivement sur l’Homme, vous n’aurez aucun problème pour connaître une croissance à 2 chiffres.
Cevital a multiplé son chiffre d’affaire de 70% en moins de 15 ans
Les nouvaux projets de Cevital ?
Le groupe se porte bien. Mais nous faisons face à deux contraintes majeures : une environnementale, j’espère qu’elle va évoluer; la seconde, les ressources humaines. Nous venons de créer une université corporate pour avoir une pépinière de talents. J’ai demandé à mes équipes que d’ici 2025, il faut réaliser un chiffre d’affaire de 25 milliards de dollars, dont 50% en Algérie et 50% à l’étranger. Nous avons commencé l’an dernier, en rachetant une entreprise en France et une en Espagne. L’idée est de créer des emplois en Algérie et de dans les pays d’accueil en Europe.
On s’intéresse à Fagor-Brandt, qui compte plus de 7.500 employés dans les différentes usines à travers le monde. Avec le transfert de technologie, nous ambitionnons de faire la plus grande usine d’électroménager au monde, dont 90% de la production sera destinée à l’exportation
Nous avons plusieurs projets que nous attendons d’être libérés en Algérie. En attendant, nous nous développons ailleurs
C’est le moment où jamais d’acquérir des propriétés intellectuelles
Il faut libérer les initiatives !
15 H 20 : Si je vous dit « The Voice » ou « Master Chef » ? Des programmes très suivis par les téléspectateurs algériens et du monde entier. Les producteurs de ces programmes, Bouchra Rejani et Thierry Lachkar, de la société Shine, montent sur scène. pour parler de cette nouvelle ère de la télé-réalité.
Shine c’est 250 millions de téléspectateur cumulés en une année dont 10 millions pour The Voice. On a mis le digital au coeur des programmes dès le début en rendant accessible sur tous les supports. On a atteint un record de tweet avec 5 millions de tweets en une saison de The Voice l’an dernier.
Il y a 5 ans, Thierry m’a fait par de son pari un peu fou, teinté d’optimise et de grande volonté. Fonder une boîte de création de contenus à l’époque c’était un grand défi face à des mastodontes comme Endemol. On pourrait ainsi reprendre la citation du philosophe Alain : « Le pessimiste est d’humeur, l’optimisme est de volonté »
Shine produit des programmes « aspirationnel », qui donnent des valeurs de travail, de plaisir et d’effort. On a commencé avec Master Chef. Il fallait être optimiste pour croire qu’une structure de 4 employés pouvaient arriver à produire 12 prime-time pour Tf1
On a essayé d’allier une télévision populaire à des valeurs et du travail de qualité
15 H : Le live d’Algérie-Focus reprend avec un peu de musique. Sur scène, le musicologue Salim Dada raconte son parcours devant un public bluffé par son art :
Doctorat en médecine compositeur de l’orchestre national… ça tiens du génie plus que de l’optimisme respect Salim dada #FikraEvent
— Fethi (@tergeek) 9 Février 2014
Un peu de musique avec Salim Dada #FikraEvent pic.twitter.com/hDIGAabEW2
— وليد شرفاوي (@Walid_Cherfaoui) 9 Février 2014
La musique est une condition de vie qui m’a permit de m’échapper de l’aliénation humaine @salimdada #FikraEvent
— Aïda Berrahal (@AdaBerrahal) 9 Février 2014
11 H : Place à une histoire familiale. Qui incarne mieux la réussite d’une famille algérienne que le clan Benamor ? Laïd Benamor, un entrepreneur local qui a repris le groupe fondé par son père, revient sur la scène de Fikra sur le développement d’un projet familial. Aujourd’hui, le groupe Benamor compte parmi les géants de l’industrie agro-alimentaire en Algérie
Au début, quand il a lancé son entreprise, mon père avait la conviction que l’Algérie pouvait aller très loin. il passait beaucoup de temps avec les paysans. Notre groupe a fait des agriculteurs de véritables entrepreneurs. Le paysan d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier, aujourd’hui il ne demande plus d’argent, il veut apprendre des techniques, il demande un savoir
La Tunisie produit trois fois plus de tomates que l’Algérie
Les entreprises algériennes pourront grandir et se développer quand elles se décideront à partager, travailler ensemble. On pourra réussir mais seulement collectivement, ensemble. C’est ça le véritable problème des entreprises algériennes, c’est qu’elles ne partagent pas
Au tour de #Benamor au #FikraEvent. pic.twitter.com/TMHgXuoJIe
— Mehdi Lagha (@midi30) 9 Février 2014
DIAPO PHOTOS. La dose d’optimisme de Slim Othmani, PDG de Rouiba, l’inventivité de Xavier Van der Stappen, entrepreneur belge qui a créé une voiture électrique, la surprise de Cheb Khaled, la sagesse du foreur Mohamed Brahimi … Retour en images sur les meilleurs moments de la première journée de Fikra 2014 :
10 H 20 : Le deuxième jour de conférence démarre par une plongée dans l’histoire de l’Algérie. Le réalisateur et coproducteur, Salem Brahimi, du film documentaire sur l’Émir Abd ek Kader prend place sur scène.
J’ai eu recours aux ombres chinoises et au dessin animé car j’ai estimé que c’était la meilleure façon d’évoquer en image la vie de l’Émir Abd ek Kader. Une reconstitution aurait été trop pauvre visuellement
L’Émir Abd ek Kader est un visionnaire. Il a insufflé une innovation dans le droit humanitaire. Il a rédigé un édile des prisonniers pour protéger leurs droits au moment où il fait face aux désirs de vengeance des familles algériennes qui avaient perdu un être. Au lieu de répondre à leur désir de vengeance, il a acté un édile pour protéger les prisonniers de guerre. C’est le premier texte de ce type, bien longtemps avant les conventions de Genève, qui garantissent aux prisonniers de guerre des droits. Il a fait preuve de créativité pour préserver l’essentiel, ses valeurs. Il s’est imposé une limite pour ne pas se perdre lui-même
On parle du combat d’un homme de 17 ans contre la première armée au monde de l’époque donc ça me vexe quand on parle d’un homme qui a rendu les armes
L’Émir Abd ek Kader a fait la guerre par dégoût. Il était à la tête d’une armée de 1.000 face à 120.000 soldats français. Un devoir ça a un début et une fin. Il ne voulait pas continuer la politique de a terre brûlée pour protéger les siens. Ce n’est pas de la traîtrise
L’Émir Abd el Kader, une figure de l’optimisme ?
Il est le seul arabe à avoir donné son nom a une ville aux Etats-Unis. Il a une histoire sombre mais il y a tellement d’espoir dans son parcours. Il est parti d’un patelin isolé et a reçu des hommages internationaux. Sa trajectoire donne de l’espoir à tous
Fikra, en deux mots ? Retrouvez une présentation succincte de l’évènement : Fikra, une conférence d’un nouveau genre
Retour sur la journée d’hier avec en guest le chanteur de raï Cheb Khaled : ici