Des nuits de noces au destin tragique, voici la terrible réalité que la société algérienne cache et dissimule dans les entrailles de son inconscient. Le tabou est si puissant que mêmes les individus les plus émancipés éprouvent encore de la peine à l’aborder. La nuit de noces renvoie, en réalité, directement à la question ténébreuse de la sexualité en Algérie. Même les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas initiés, faute d’éducation sexuelle, aux choses du sexe. Et leur inexpérience peut avoir de graves conséquences au cours de cette nuit fatidique. Pour sa part, Linda, 29 ans, reconnait que l’inexpérience qui caractérisait son couple a été pour quelque chose dans ses souffrances endurées.
«Je suis sortie auparavant avec plusieurs mecs, mais mes relations se limitaient aux caresses. Pas de sexe avant le mariage, c’est juré ! J’attachais une importance particulière à ma virginité et je rêvais d’une nuit de noce à l’eau de rose. Pourtant ce ne fut pas le cas. Même si nous avons prolongé l’étape des préliminaires, la pénétration était très douloureuse et pénible. Je souffrais de vaginisme, mais mon mari, croyant que le problème venait de lui, continuait à me pénétrer. C’était affreux…», certifie-t-elle. Mais Linda et son mari sont instruits et amoureux. Ils ont décidé de procéder à une introspection intérieure et de s’accorder un peu temps. Il fallait apprendre à connaître le langage des corps pour savoir conjuguer leurs amours. Et fort heureusement, le temps donna raison à leur passion. Néanmoins, force est de constater que peu de couples ont réussi à franchir harmonieusement cette cruciale étape…
P. S : Les prénoms ont été volontairement changés pour conserver l’anonymat des témoins.
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