Algérie : Après 4 semaines de grève les enseignants reprennent le travail

Redaction

Des millions d’élèves pourront retrouver les bancs de l’école. Les écoliers vont pouvoir reprendre les cours dès aujourd’hui. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) a décidé de gelerla grève enclenchée depuis 25 jours suite à une rencontre organisée avec la direction de la Fonction publique. Le SNAPEST (Syndicat national des professeurs de l’Enseignement secondaire et technique) devra faire de même au courant de la journée suite à une rencontre similaire.

Avant que les lycéens ne reprennent totalement les cours, les élèves des deux autres paliers, le primaire et les CEM ont repris les cours. Car, à ce niveau, seule l’UNPEF est représentative. Les deux autres syndicats, à savoir le CNAPEST et le SNAPEST sont représentés seulement au niveau des lycées.

La reprise des cours ne signifie pas forcément soulagement pour les élèves, les enseignants et les parents. Car, une nouvelle étape s’ouvre notamment pour les élèves qui sont en classes d’examens. Les prétendants du BEM et au baccalauréat sont devant un vrai dilemme : comment réparer au mieux les examens et rattraper le temps perdu. Et les spécialistes ne sont pas du tout rassurés sur ce problème. « Il est très difficile aux élèves d’assimiler leurs cours lors que les horaires pédagogiques ne sont pas respectés », a expliqué une pédagogue sur la radio publique. Selon elle, ces trois semaines de ruptures sont une « coupure » difficile à rattraper sur le plan psychologique.

Du coté de la tutelle, on recherche les meilleurs moyens qui peuvent permettre une reprise sereine des cours. Le ministre de l’Education nationale, Abdellatif Baba-Ahmed a évoqué récemment un possible report des dates des examens de fin d’année. Mais une telle éventualité semble être difficile à réaliser à cause notamment du déroulement de la Coupe du monde de football et de la proximité de mois de Ramdhan qui commencera cette année au début de mois de juillet.

La seule option qui reste aux enseignants est d’exploiter les heures creuses et les week-ends pour des séances de rattrapage. La réduction de la durée des vacances de printemps n’est pas non plus à exclure.

Essaïd Wakli