Algérie : Baisse sensible du taux de réussite au Baccalauréat

Redaction

Le taux de réussite au Baccalauréat est en baisse sensible, mais la wilaya de Tizi-Ouzou reste toujours sur le haut du podium. Ainsi, selon le Directeur de l’Office national des examens et concours, Ali Salhi, le taux de réussite au Bac est de seulement 44,72 %. Le recul est énorme par rapport à l’an dernier où le taux de réussite était de 58,84 %.

Pour la troisième année consécutive, la wilaya de Tizi-Ouzou arrive en tête du classement national avec un taux de 60,95 %. Le nombre des lauréats s’élève à 171.397 sur un total de 382.742 candidats, a précisé Ali Salhi lors d’une conférence de presse consacrée à l’annonce des résultats du BEM et du Baccalauréat. Le taux de réussite a atteint 17,72 % pour les candidats libres et 31,25% pour ceux des écoles privées. L’autre nouveauté cette année est celle liée à la tricherie dans certains centres d’examens. A Alger, notamment, des dizaines de bacheliers ont été exclus à cause d’une triche à grande échelle. A la place de la mention, ils ont trouvé « vous avez triché ». Ils sont donc recalés. Dans certains centres de la capitale, le taux de réussite est nul dans certaines filières.

Les wilayas du Sud du pays sont, une nouvelle fois, dans la queue des résultats du Baccalauréat. De leur côté, les parents d’élèves ne sont pas satisfaits des mesures prises par la tutelle. Ils demandent l’organisation d’une deuxième session du Bac. Dans une déclaration à l’APS, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a appelé à l’ « organisation d’une session de rattrapage du Baccalauréat et à la levée des sanctions imposées aux auteurs de tricherie pour sauver l’année scolaire d’autant plus qu’il y a, a-t-il dit, des élèves qui ont été sanctionnés arbitrairement ».

Il a précisé à ce propos, que la session de rattrapage a été organisée par deux fois durant les années 90, appelant à sa reconduction cette année pour « apaiser le climat et mettre un terme à la violence et à la contestation des élèves non admis au Baccalauréat». C’est la première fois que des cas de triche à grande échelle sont signalés lors du déroulement du Baccalauréat.

E. W.