Seul un tiers des écoliers algériens déjeune à la cantine le midi. Et les autres ?
Le nombres d’élèves bénéficiant de cantines scolaires s’élevant à 3.100.000 pour un total de 8.470.007 élèves scolarisés cette année, selon les chiffres publiés ce dimanche par l’agence Algérie Presse Service (APS).
Avec seulement 36,6% d’élèves bénéficiant du service de cantine en Algérie, les 63,4% restants se retrouvent souvent contraints à manger des repas froids qu’ils prennent dans la cour, dans les salles de classe ou devant le portail de l’établissement scolaire, en l’absence de conditions d’hygiène.
D’autres sont obligés de rentrer chez eux ou contraints, faute de transports et de temps, à manger des repas rarement équilibrés dans des fast-food avoisinants.
Ces deux dernières solutions confrontent les plus jeunes élèves à des problèmes majeurs d’insécurité et à des risques d‘agression, d’autant que seuls 700.000 d’entre eux bénéficient de transport scolaire. En 2012, plus de 1700 enfants ont été victimes d’agressions sexuelles, 200 ont été kidnappés, affirme la chef du Bureau de la Protection de l’Enfant et de la Délinquance à la DGSN.
Il est nécessaire pour les établissements scolaires de veiller non seulement à la sûreté des élèves mais aussi à leur bonne santé. En laissant les enfants, livrés à eux même, décider du menu de leur déjeuner, l’établissement les expose à des risques d’obésité et de malnutrition. En Algérie, 1 enfant sur 6 était obèse en 2012 et 600.000 enfants souffraient de malnutrition en 2007, d’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Quand bien même que ces cantines existent, elles manquent de personnel qualifié. Ce sont souvent des femmes de ménage qui remplissent en sus le rôle de cuisinière. En effet, les cantines souffrent d’un problème important de sous-effectif, d’aménagement et de sous-équipement.
Dans certains cas les enfants refusent eux-même de manger à la cantine prenant pour cause la faible qualité des repas qui y sont servis et le manque d’hygiène.
Cependant, on observe quelques efforts sur le plan communal pour améliorer la situation des cantines algériennes. À Birkhadem par exemple, l’APC a sélectionné 11 écoles primaires pour y aménager des réfectoires. Une enveloppe de 18.000.000 de dinars a été dédiée à la réhabilitation de 14 écoles primaires avant la rentrée.