Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), un syndicat de l’enseignement secondaire, a annoncé aujourd’hui que pas moins de 300 000 élèves restent «exclus», malgré «les efforts des conseils de classes en vue de récupérer le maximum d’entre eux».
Le CLA a mis l’accent, dans un communiqué sanctionnant les travaux de son conseil national qui s’est tenu à Alger, sur le fait qu’ «un mois après la rentrée scolaire, la majorité des établissements scolaires n’a pas commencé les cours et fonctionne avec un manque flagrant d’encadrement en terme de censeurs, d’adjoints d’éducation, d’ouvriers professionnels et d’enseignants, ce qui a engendré une anarchie a l’intérieur des établissements et l’amplification du phénomène de la violence».
Il indique, par ailleurs, que «la non réception des infrastructures scolaires maintient la surcharge des classes et accentue l’échec scolaire». En d’autres termes, pour ce syndicat, l’actuel rentrée scolaire ne s’est pas faites dans les meilleures conditions comme ne cessent de l’affirmer les responsables du secteur notamment le ministère de l’Education nationale.
Dressant un bilan de «la situation sociale des travailleurs de l’éducation», le CLA a tenu à dénoncer, entre autre, «les dépassements constatés dans les concours de recrutement et la non prise en charge des recours déposés par les candidats, le non renouvellement du contrat d’un certain nombre d’enseignants contractuels et leur remplacement par de nouveaux contractuels, le non-paiement des salaires des contractuels depuis plus d’une année dans la majorité des wilayas et le maintien de la précarité de l’emploi dans le secteur de l’éducation par le recours a la contractualisation et le pré-emploi pour faire face au manque de postes budgétaires».
Le CLA a lancé un signal d’alarme au sujet de la tripartite, ou «monopartite» tel qu’il se plait à la qualifier, prévue pour le 14 octobre prochain. Selon le Conseil des lycées d’Algérie, les nouvelles mesures de la LFC 2015 et celles de la Loi de finances 2016 «vont affecter doublement le pouvoir d’achat et ce, d’une part, par l’augmentation des prix des produits de première nécessité et d’autre part, par la baisse des salaires par l’augmentation des prélèvements de la Sécurité sociale et de l’IRG». A cet effet, le CLA «va se concerter avec l’ensemble des forces syndicales pour faire barrage à ces mesures antisociales et imposer une tripartite représentative des intérêts de tous les travailleurs».
Elyas Nour