Une large étude menée par l’ONS permet de dégager les principaux indicateurs concernant la gestion du temps des Algériens. Cette enquête intitulée « Enquête nationale de l’emploi du temps en Algérie » se consacre largement à la partie éducation censée être importante dans la vie de tout algérien. Pourtant, les chiffres relevés prouve que le pays a encore des efforts à faire dans le domaine de l’éducation.
C’est une étude qui est passée inaperçue et pourtant ces données rassemblées en 2012 et rendues publiques à la fin de l’année 2013 sont une mine d’or et permettent de souligner les faiblesses du système scolaire algérien. Des informations qui pourraient servir à identifier les principaux manques dans l’éducation, et surtout renforcer l’offre pour les citoyens algériens.
Ainsi on apprend à travers l’étude de l’ONS que « 23.2% de la population féminine n’a aucun niveau d’instruction, alors que cette part représente 14.1% chez les hommes. » L’étude remarque également que « la part de la population féminine ayant un niveau primaire et celle ayant un niveau moyen est inférieure à celles observées auprès des hommes (respectivement 23.7% contre 26.3% et 26.1% contre 33.7% pour les niveaux primaire et moyen) », indique l’ONS dans son rapport.
Les femmes réussissent plus dans les études supérieures
Des chiffres très élevées pour une puissance émergente. Ce sont surtout les disparités entre les sexes qui sautent aux yeux. Aujourd’hui les encore les femmes n’accèdent pas à la même offre d’éducation. La raison est souvent liée au territoire et à l’offre d’éducation dans les autres wilayas qui est là-bas plus limitée. Certes, les données montrent que la scolarisation s’est améliorée, la preuve réside dans le chiffre de la non scolarisation qui ne cesse de reculer aussi bien pour les hommes que les femmes. « La non scolarisation des femmes est beaucoup plus présente auprès des générations passées comparativement aux hommes ; en effet auprès de la génération des femmes âgées entre 50 et 55 ans plus d’une femme sur deux (51.1 %) n’a jamais été scolarisée, alors que cette part est de 28.3 % auprès des hommes de la même génération », précise l’étude qui a analysé une période allant de 2008 à 2012. En effet, la part de citoyens la moins scolarisé est celle âgée de plus de 60 ans pour les deux sexes.
En revanche, on remarque qu’une fois insérées dans le système éducatif, les femmes ont les mêmes chances de réussite que les hommes puisque « la proportion de la population ayant atteint le cycle secondaire est quasiment égale auprès des deux sexes au niveau global, alors qu’on observe que la part des femmes ayant atteint le niveau universitaire dépassant celle des hommes (9.4 % contre 8.3 % respectivement) », souligne l’étude.