Les responsables locaux relèguent l’école au second plan de leurs priorités

Redaction

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L’école n’est pas une priorité en Algérie. Du moins par rapport à d’autres problèmes considéré apparemment comme étant plus graves.

C’est le Ministre de l’éducation nationale, Abdelatif Baba Ahmed, qui l’avoue lui-même dans une déclaration faite à la chaîne 3 de la radio nationale. Celui-ci s’exprimait à propos du retard mis dans le lancement et l’exécution de chantiers d’infrastructures écolières, ce qui, conduit inéluctablement à la surcharge des écoles existantes.

Abdelatif Baba Ahmed a indiqué que la priorité est accordée à d’autres secteurs tels que celui du logement, de la santé ou de l’enseignement supérieur. Bien évidemment, le reproche est fait aux autorités locales qui, sous la pression, font tous ce qu’elles peuvent pour solutionner par exemple le problème de l’habitat.

Le ministre a reconnu qu’il y a de la surcharge dans des classes dans certaines régions du pays, en dépit de chiffres plutôt positifs au national. Il a ainsi cité l’exemple de la wilaya d’Alger. Cela concerne notamment les quartiers où ont été construites de nouvelles cités comme Bab-Ezzouar et Birtouta. En d’autres termes, les responsables locaux s’empressent pour construire des logements sans penser, apparemment, aux infrastructures qui vont avec. Quand ils y pensent, ce sont les délais de réalisation qui pèchent.

« Nous déployons des efforts incessants pour la réception des établissements qui sont en cours de réalisation afin d’éviter la surcharge des classes et améliorer la qualité de l’enseignement », a déclaré Abdelatif Baba Ahmed qui a annoncé que le secteur a réceptionné, cette année, pas moins de 462 établissements scolaires, dont 254 écoles, 99 collèges d’enseignement moyen (CEM) et 109 lycées.

La solution ? Inclure la question des infrastructures scolaires dans les schémas globaux de construction des nouvelles cités.

Elyas Nour

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