Vidéo. Oui ça se passe en Algérie : à Médéa, des enfants marchent 20 Km à pied pour aller à l’école

Redaction

Pour les enfants de la commune Mihoub relevant de la wilaya de Médéa, située à 80 km au sud-ouest d’Alger, aller à l’école est un défi quotidien. Pauvreté, manque de moyens de transports, insécurité sur le chemin de l’école, transforment le parcours quotidien de ces petits en une véritable aventure dangereuse.

Si certains enfants ressentent la joie d’aller en classe sur le chemin de l’école, pour d’autres écoliers défavorisés, le chemin vers l’école est une éprouvante expérience quotidienne. C’est le cas des enfants de la commune Mihoub relevant de la wilaya de Médéa, située à 80 km au sud-ouest d’Alger.  La souffrance de ses enfants scolarisés de cette localité frappée de plein fouet par la précarité n’a pas de fin. Le pénible parcours de ces petits qui rêvent un jour de sortir de leur milieu défavorisé commence chaque matin quand ils sont contraints à parcourir des dizaines de kilomètres, pour arriver à leurs écoles. Un parcours pénible et surtout dangereux et semé d’embûches, notamment en période hivernale en raison du froid et des intempéries.

Pour dévoiler la souffrance que vivent au quotidien ces enfants défavorisés, vivant dans un milieu hostile, mais qui en dépit des conditions déplorables, demeurent téméraires et ne baissent pas les bras, la chaîne de télévision privée KBC s’est intéressée de plus prés à leur pénible vie, dans un reportage, diffusé samedi dernier.  À  travers le reportage les enfants ont lancé un ultime cri de détresse aux autorités concernées pour mettre un terme à leur calvaire. «Nous demandons aux autorités de procéder à la réparation de nos routes qui se trouvent dans un état déplorable et de nous assurer le transport scolaire » a appelé ce garçon de 8 ans, contraint chaque matin à parcourir entre 15 et 20 kilomètres pour arriver à son école. De leur côté, les parents d’élèves de la commune El Mihoub mettent l’accent sur les dangers que rencontrent les enfants et se demandent pourquoi leur commune est oubliée par les autorités chargées d’assurer un minimum de conditions pour permettre aux enfants de suivre leur scolarité convenablement. Où sont donc les efforts colossaux que prétendent fournir les ministères de l’Education Nationale et de la Solidarité quand, en 2014, plusieurs enfants scolarisés continuent à vivre un véritable cauchemar pour aller à l’école ?

Noourhane S.